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Affichage des articles du 2025

Walk the way, till exhaustion (#2)

Creggan's Inn Jour 2 de Tighnabruaich à Glendaruel grosse étape : 18km sur le papier, 20 nous dit nos iDevices, ainsi que le décompte des pancartes (mettez-vous d'accord!) humidité dans l'air +, pas de vêtement de pluie, le mist en fin de journée  humidité au sol : ++,  tout est toujours détrempé, même avec le soleil, des tourbières en lieu et place des prés rencontre : pas une âme qui vive, même Annie du camping n'était pas à son poste, les 4 Russes et leur chien à l'heure du repas. On a longé le Loch Fyne une grande partie de l'étape, avant de remonter une vallée habitée avec parcimonie, surtout des fermes, une longue route étroite et pas un seul café ni shop à moins de 20 minutes en voiture (dixit Annie). La seule possibilité de logement était le Caravan Park de Glendaruel, qui n'a pas de boutique et pas de restaurant. Annie la tenancière m'avait prévenue, elle n'avait pas fait que me prévenir elle m'avait dit de lui envoyer ma liste de course...

Walk the way, walk the dog (#1)

Wild Kitchen @Kames (suburb de Tighnaburaich) Au programme cette année, l'Ecosse en mode slow trip. Une semaine de randonnée puis une semaine sur l'île de Skye.  Parce que la BD trois chardons de Cécile Becq.  Et la randonnée parce que la randonnée. Pour éprouver le paysage.  Et l'Ecosse pour éviter la canicule ? Pour passer inaperçue, en fait. Les Highlands parce que dans mon imaginaire c'était plus sauvage.  J'avais passé du temps à choisir le treck, avec des critères plus ou moins objectifs, qui se sont avérés plutôt pertinents. Pas l'accessibilité en tous cas. Pour rejoindre le point de départ du Loch Lomond & Cowal way, il nous fallut une journée de transport sous la pluie, le train jusqu'à Glasgow, un bus pour la péninsule de Cowal puis le ferry pour traverser le Loch Fyne, toujours sous la pluie. Avec une pause dans un café au bord du loch pour manger notre unique repas de la journée : un gratin de poisson.  Ce trek traverse nulle part, un truc u...

Panne d'électricité

Gabriele Münter Il y a quelques semaines, l'Espagne a subi par une panne électrique d'ampleur. Bien que je ne parle pas espagnol - à part commander une bière et du poulet-frites (le kit de survie), cette panne m'a beaucoup affectée. Interpelée. Questionnée. J'ai tout de suite compris ce que je ne pourrai pas faire. Comment j'étais paralysée. Comment la société serait vite à l'arrêt.  Je n'avais pas besoin de le vivre. J'ai pensé à tout ce à quoi je devais renoncer. J'ai aussi pensé à tout ce que je pouvais changer. J'ai pensé à tous les trucs inutiles qu'il était possible de contourner. Dans les jours qui suivent ou précèdent (je ne sais plus), je suis allée au lancement de la Convention des Entreprise pour le Climat, un climatologue Christophe Cassou parlait des choix à faire dans plusieurs domaines, il disait par exemple que dans les années qui viennent la région Languedoc Roussillon devrait choisir entre le tourisme et l'agriculture, l...

oh Gabi !

Chardon, avec ou sans néonicotinoide? Oh Gabi, tu devrais avoir honte. Je me demande ce qui t'as pris? Ou vas tu chercher des idées pareilles?  Est ce que tu cherches juste à enquiquiner Francois? A bénéficier de nouveau de la lumière que tu as perdu en n'étant plus Premier ?  Déjà que ta reforme sur l'Education était une belle ânerie (les groupes de niveau), et maintenant te faire l'avocat de la loi Duplomb ? A ta décharge, confier l'Education Nationale à quelqu'un qui n'a pas d'enfant, qui ne semble pas en avoir une foultitude dans son entourage (mais qui a des soeurs, il est donc féministe comme se le proclament tous les hommes qui ne le sont pas mais qui ont des soeurs), qui a été scolarisé à l'Ecole Alsacienne c'est déjà une ânerie en soi. Une ânerie parce que jamais confronté ni de près ni de loin au système éducatif, je veux dire à sa réalité  : le trajet, les horaires, les devoirs, les salles de classe, les réunions parents profs , Ecole...

Mausolée de l'enfance

Gabriele Münter Ce week-end on a démonté et vidé une chambre d'enfant. Une chambre qui avait déja eu son évolution et qui se prépare pour la suite. Comme nous.  Quand on a emmenagé dans la maison, elle fut occupée par le dernier iAdo, elle a grandi avec lui, la dernière configuration était celle du collégien : avec son lit en hauteur, ses marches pour y accéder, son bureau tout en longueur dessous.  C'était la première fois qu'il avait une chambre pour lui seul. En Chine, il partageait une immense chambre avec sa soeur et les quelques mois de retour en France il partageait une minuscule avec sa soeur et son frère. Et d'un coup, il s'est retrouvé seul. Il a pleuré, soudoyé son frère er dormi quelques nuits avec lui, mais celui-ci aime son espace et apprécie sa solitude, depuis toujours. Le dernier, qui était loin encore d'être un iAdo, il était juste un Bébounet , a alors changé de tactique et son nomadisme nocturne l'a amené jusque dans notre lit où il s...

Commencer par la fin (#John Irving)

Lignes - travaux préparatoires de Fabienne Verdier Evidemment j'ai échoué.  Je n'ai pas tenu.  Je n'ai même pas noté la date où j'y suis retournée. Pour la première fois après ma grande résolution.   Car depuis j'y suis retournée plusieurs fois. Multirécidiviste. Désintoxication mon oeil. tout recommencer à chaque fois plutôt. Avec un prétexte pour chacune de ces incartades : celui d'aller choisir un livre pour quelqu'un d'autre. Et hop au passage j'en prenais un (petit) pour moi. Pas forcement petit d'ailleurs.  Le dernier de John Irving compte 981 pages il fait plus de 5 cm d'épaisseur. Il était bien plus gros que les deux autres à offrir. John Irving ne se refuse pas.  Son dernier roman Les fantômes de l'hôtel Jérome me narguaient depuis déjà trop longtemps. D'abord en anglais à Dublin, j'avais péniblement resisté.  Puis depuis novembre  - soyons précise sur la durée de torture -  date de sa parution en France, je le lorgnais ...

Et hop, c'est fini!

détail d'une tapisserie Jean Lurçat à Angers C'est déja fini. Plié, vite fait.  Accepté, refusé les autres, inscrit dans la foulée. Parcours Sup terminé.  A vie, puisque c'est le dernier iAdo de la fratrie.  Je n'ai rien à dire sur Parcours Sup. Si difficulté il y avait, elle n'était pas là, pas avec Parocurs Sup pour nous. Elle était avant, choisir, se décider, se préparer, concilier bulletins, CV et lettre de motivation puis un entretien, le moment qui sélectionne in fine . A 17 ans.  Quand on a peu vécu, peu d'expérience et que surtout on ne sait pas les mettre en perspective. Ce n'est pas une école d'ingénieur qui récrute sur les notes, les bulletins, l'aptitude à être constant dans la durée. C'est une sélection qui se joue sur la relation établie avec la personne en entretien, sur la congruence entre la lettre de motivation, ce que tu dégages et ce que tu racontes.  C'est un entretien de recrutement à 17 ans où se joue le reste de la vie...

La course est un plaisir solitaire

Paysage de Gabriele Munter, dans lequel j'aurai envie de courir  L'année scolaire se termine et force est de constater que j'ai été assidue à l'entrainement.  Pas forcement aux entrainements.  J'ai couru dans le noir, dans le froid, sous la pluie. J'ai loupé peu de séances, celles que j'ai loupées étaient des cas de force majeure.  J'ai un peu triché. Pas avec l'entrainement mais avec les séances .  L'année avançant, j'y suis souvent allée à J+1 plutôt que le soir avec le club et tous les autres. J'ai parfois couru mes tours de piste le mercredi matin au lieu du mardi soir et le vendredi matin au lieu du jeudi. J'ai mis quelques mois à m'autoriser à le faire en dehors des cas de force majeure (pluie, retards, déplacements). Je l'ai réalisé un soir où je me faisais vraiment violence à y aller, que je pouvais décider de ne pas y aller et de reporter au lendemain matin. Une bouffée d'air qui me permettait de zapper la séance ...

Plus de mères moins de bières

Notre pub-hotel dans l'Essex Que peut on attendre d'un mariage qui commence à la bière juste après la cérémonie des voeux, dès 14h30? Le pire et le meilleur. Nous n'avons pas eu le pire. Juste beaucoup de bières. Un curieux mélange d'Australiens (le marié) venus en force de down under et d'Anglais (la mariée), quelques Canadiens, a couple of irish people , et deux français, nous.  Nous avons une longue histoire de retards aux mariages, de louper les débuts, à une exception près ces dernières années. Nous avons loupé la mairie à Rouen, l'église à Gentilly, et une fois très ancienne, nous nous sommes trompés de plusieurs heures sur le timing, arrivés au moment du repas.  Une longue habitude de s'habiller sur le parking et d'arriver en courant. Ce n'est pas aussi drôle que ça en l'air, seul Quatre mariage et un enterrement le transforme en comédie. Ce week-end, nous avions pris des marges, que l'agence de location de voiture nous a grignotées....

Quand on me demande comment ça va

Francesca Woodman @Tate Modern Vendredi, quelqu'un me demande si ça va.  Oui d'abord.  Puis non en fait.  En fait non, j'ai eu une drôle de semaine qui laisse un drôle de goût, une sensation désagréable, qui colle à la peau, qui préoccupe. Mon ciel n'est pas sans nuage, pop, pop des bulles remontent à la surface de ce qui n'est pas réglé. des unfinished business . La semaine avait mal commencé avec cette visioconférence en lieu et place de 27 choses plus agréables. Mais une fois terminée, c'était derrière moi, nous reste avec mon collègue à clore la mission, le shutdown process est en court, tout est sous contrôle, je peux me dire. Mardi j'ai enfin un signe de vie de ma cliente qui a annulé sa séance en mars et dont je n'ai plus de nouvelles depuis. Elle a disparu des radars : un message d'absence par mail, pas de retour de SMS, ni au appels directs. Pas de son, pas d'image. Mon inquiétude augmente avec le temps qui passe. Puis j'ai vu un fré...

27 choses plus agréables

@Tate Modern- London  Parfois c'est l'horreur. Pas souvent. Une fois par an, peut-être moins, pas beaucoup plus. Je compte les jours jusqu'à la fin, je compte les minutes avant de raccrocher. Et je me pose deux questions : qu'est-ce que j'aurai pu faire pour éviter ça? qu'est ce que j'en tire comme enseignement pour ne pas renouveler l'expérience ? Inutile de préciser : pas grand chose des réponses de l'une ou l'autre ne m'évite pas de retomber annuellement dans une situation merdique. Je parle d'une situation merdique avec un client, sur une mission qui ne se passe pas comme on voudrait, qui nous met à mal et qu'on vit mal. Les causes sont connues, diverses : la demande qui ne correspond pas au besoin, la précipitation qui ne permet pas l'exploration de la demande (encore moins du besoin), l'implicite dans lequel on se prend les pieds, notre envie de faire différemment... Les signes avant coureurs, souvent on les a. Les signa...