Jour 2 de Tighnabruaich à Glendaruel
grosse étape : 18km sur le papier, 20 nous dit nos iDevices, ainsi que le décompte des pancartes (mettez-vous d'accord!)
humidité dans l'air +, pas de vêtement de pluie, le mist en fin de journée
humidité au sol : ++, tout est toujours détrempé, même avec le soleil, des tourbières en lieu et place des prés
rencontre : pas une âme qui vive, même Annie du camping n'était pas à son poste, les 4 Russes et leur chien à l'heure du repas.
grosse étape : 18km sur le papier, 20 nous dit nos iDevices, ainsi que le décompte des pancartes (mettez-vous d'accord!)
humidité dans l'air +, pas de vêtement de pluie, le mist en fin de journée
humidité au sol : ++, tout est toujours détrempé, même avec le soleil, des tourbières en lieu et place des prés
rencontre : pas une âme qui vive, même Annie du camping n'était pas à son poste, les 4 Russes et leur chien à l'heure du repas.
On a longé le Loch Fyne une grande partie de l'étape, avant de remonter une vallée habitée avec parcimonie, surtout des fermes, une longue route étroite et pas un seul café ni shop à moins de 20 minutes en voiture (dixit Annie). La seule possibilité de logement était le Caravan Park de Glendaruel, qui n'a pas de boutique et pas de restaurant. Annie la tenancière m'avait prévenue, elle n'avait pas fait que me prévenir elle m'avait dit de lui envoyer ma liste de courses et qu'elle nous ferait nos achats. Merci Annie. Quand nous sommes arrivés dans l'après midi, le bureau d'accueil était fermé, Annie était en vadrouille, mais notre "bothy" nous attendait avec nos courses au frais.
Un "bothy" c'est une cabane, en bois, rudimentaire, une table et deux bancs en vis à vis fixés dans le mur de la cabane, 2 lits superposés, un frigo, un micro-onde, une kettle et un toaster (nous sommes au UK tout de même). Pas de vaisselle, pas de casseroles, pas de plat... Petit affolement avant de découvrir la cuisine commune, qui n'est utilisée que par nous, les autres sont installés dans leur camping car, leur énorme bungalow ou leur caravane XXL.
Le pique-nique du déjeuner avait été fourni à crédit par Wild Kitchen, lunch box de légumes avec un écrasé d'avocat et du beurre de cacahouète, plus un gâteau. Le paiement par carte ne fonctionnait plus après l'orage de la nuit, ils nous avaient juste demandé notre numero de téléphone pour nous envoyer un lien de paiement ultérieur, ce qu'ils ont fait deux jours après qu'on les ai relancés.
Les trois prochains repas composés à partir des courses d'Annie seront une variation autour des mêmes ingrédients : oeuf, bacon, petit pois le soir, baked beans le matin, avocat le midi, cheddar, tomate et concombre. Plus ou moins dans le désordre. On a appris à cuire le bacon et les oeufs au micro-onde. Mollet ou dur nous n'y sommes pas arrivé, juste brouillés.
On croise les Russes près des sanitaires, et on parie sur le fait qu'ils marchent aussi le long du Loch Lomond et Cowal Way. Je parie contre - un des gars est en sandale - et je perds puisque le lendemain ils nous doublent.
La soirée est rapidement pliée, j'en ai plein les jambes et le lendemain est la big étape de 26 km sur le papier, on s'attend à un peu plus.
Jour 3 de Glendaruel à Strachur
enormous étape : 26km sur le papier, on en fait presque 30 au final. DOA (dead on arrival)
humidité dans l'air : rien, il est presque possible de sortir les lunettes de soleil
humidité au sol : aucune, c'est un long chemin forestier presque tout le long, sauf le passage du torrent dont le pont a été emporté
rencontre : les Russes et leur chien nous doublent, le gars du Tea Room qui sauve les derniers kilomètres.
humidité dans l'air : rien, il est presque possible de sortir les lunettes de soleil
humidité au sol : aucune, c'est un long chemin forestier presque tout le long, sauf le passage du torrent dont le pont a été emporté
rencontre : les Russes et leur chien nous doublent, le gars du Tea Room qui sauve les derniers kilomètres.
L'étape était longue déja au moment de la préparation, sur le papier aussi, puis sur viso rando (l'appli du iMari!), et ça s'est confirmé dans les jambes. Au grand désarroi de mon iMari comme la veille aucun banc, rocher, souche à l'heure cruciale du déjeuner pour déguster notre pique nique (le troisième identique repas issus des courses d'Annie). On s'est assis au bord du chemin, plus ou moins en tailleur, plus ou moins confortablement selon la souplesse de l'une et de l'autre.
A deux heures de la fin (une estimation théorique), le chemin est coupé le pont a été emporté (washed away dit le panneau), des barrières empêchent de passer, mais aucune déviation n'est indiquée. Le torrent n'est pas un tranquille torrent de montagne, en aval ce sont des houles qui dévalent en cascades des énormes rocher, et en amont un ravin envahi de pierres, de troncs qui ont dévalé la montagne et contribué à se débarrasser du pont. Grand moment de solitude, voire de panique. Ajouter une heure de détour me semble insurmontable (et c'est une option qui n'existe pas), tout comme traverser. Me rouler en boule et dormir là?
L'iMari franchit les barrières de sécurité pour inspecter, descend dans le ravin : des gens sont passés là, ça descend, viens. Comme si c'était un gage de sécurité que des gens soient passés là avant moi !
J'ai bien du le faire : descendre sur les fesses dans le ravin, sauter quand c'était trop haut, traverser en équilibre sur une pierre qui basculait et glisser sur le bord d'une autre pour traverser l'eau, remonter dans les ronces et les branches sur l'autre versant, passer sous la deuxième barrière ....
La fin n'en fini pas de finir, avant d'entamer les deux derniers kilomètres, nous faisons un détour de 5 minutes de marche pour le Tea Room et sa promesse de cakes and coffee. C'est un tout en un , un petit shop, un tea room dans son jus avec une carte plastifiée listant les basiques de toats. Ce sont les gâteaux maisons stockés près de la caisse qui nous sauvent : un caramel chocolate short bread et son équivalent aux spéculoos, thé et café pour le chaud. C'est la demi-heure de pause, sans les chaussures (odeur de chaussettes tourbées pour les voisins) qui me permettent de marcher jusqu'à l'auberge.
Le long du lac, avançant comme une zombie je ne dois pas être mieux que les dessins sur les panneaux attention elderly crossing, ils auraient pu mettre "attention exhausted hikers".
Encore une auberge-pub, charmante, chaleureuse, dotée de son pub et de son restaurant réputé.
Ils n'ont pas le même plombier qu'à Tighnabruaich, mais toujours deux robinets bien distincts froid et chaud, et une baignoire si grande qu'allongée je ne touche pas les pieds au bout.
Tellement fatiguée que je ne descends pas prendre une bière ou un gin au pub, juste pour diner. Et quel repas! J'aurai aimé etre moins crevée pour en profiter, j'ai pris ce qu'Annie m'avt recommandé : la Cullen Skink (soupe créneaux de légumes et de poisson). Je tombais littéralement de sommeil et lutter pour ne pas poser la tête dans mon assiette de coquilles Saint Jacques.
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