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L'autorisation

Myr Murater le dispositif @la France sous leurs yeux Mais quel c**d! A peine m'avait il quitté pour passer au voyageur suivant, que je sentais la colère monter. Tout me disant "lache l'affaire, écoute ton podcast, reste tranquille ". Je résistais difficilement à la tentation de me lever et d'aller lui dire ce que je pensais de son comportement, là au milieu de la Business Première vide, un vendredi soir à 19h passées. Nous sommes exactement 10 personnes, la voiture est vide. J'ai réservé ma place isolée, emplacement précieux, d'autant plus lors d'un retour tardif la veille du week-end. J'ai déja raconté plusieurs fois mes déboires en train, les odeurs, les dérangements les instrusions dans mon espace vital. Je surévalue les places isolées, certainement ; il en va de ma santé psychique, si ce n'est mentale. Je suis donc installée sur mon fauteuil-tout-seul, dans le sens contraire de la marche. Le train démarre, sans arrêt jusqu'à Paris. Cin
Articles récents

I don't love happy endings

Elle n'a pas pu s'empêcher.  C'était trop tentant.  Ou alors elle se dit que la période est tellement morose avec si peu de quoi se réjouir. Elle n'a pas su s'empêcher.  Elle a terminé son livre avec un happy ending. Ce n'est pas comme le guilleret film We love happy endings avec le très sexy Stanley Weber. Le titre est sérieux.  Il m'a été recommandé par plusieurs personnes, des gens sérieux en littérature. Et pourtant La décision a un goût de "tout va mal mais finit bien" parce qu'il faut s'en remettre à la fin : nous lecteurs aussi bien que les personnages. J'avais déja eu cette sensation bizarre en lisant Les choses humaines . Ses personnages se retrouvent dans des situations paradoxales  - qui opposent deux réalités contraires. Dans Les choses humaines , Karine Tuil s'était inspirée de l'histoire du procès d'un étudiant pour le viol sur le campus de Stanford de Channel Miller en 2016 (merci Wikipedia pour la date). Il

Quand la légion devint déshonneur

La R12 verte Quand j'entends que Michel Sardou va recevoir la légion d'honneur, je me marre en grinçant des dents et je trouve ça drôlement paradoxal. Cette distinction perd de sa valeur le temps passant. Michel Sardou me ramène des années en arrière. Je connais les paroles de beaucoup de ses chansons par coeur, la maladie d'amour , femmes des années 80, les lacs du Connemara , je vais t'aimer , en chantant ... J'étais encore à l'école primaire, je ne saisissais pas ce que je chantais et aujourd'hui quand je les fredonne, les paroles sont largement discutables.  Carrément sexistes en fait. Voire problématiques :  la maladie d'amour pour ne citer qu'elle "qui unit dans son lit des cheveux blonds des cheveux gris" , et puis l'écolière et le professeur. C'était une époque : Sardou est indissociable de la R12 verte dans laquelle je l'écoutais. Il y avait de la moumoute crème sur le volant, et des housses de sièges assorties. Je tr

Survivre... à un week-end de 3 jours

Terry Hayes A Pâques, je suis de nouveau allée en Afghanistan, en passant par l'Iran cette fois, depuis le Pakistan. Ce n'est pas le plus direct. Non. Même depuis mon canapé.  La vérité est que je devrais me faire interdire de librairie. Il y en a bien qui se font interdire de casino. La veille du week-end de Pâques - je rappelle 3 jours - j'ai du aller acheter des feuilles blanche A4 pour l'imprimante. Je suis passée au Furet du Nord en me disant, je vais être forte, je rentre, je prends à droite, je vais direct chercher mes feuilles.  Pas de bol.  Je manque vraiment de chance, à l'entrée parmi les sorties récentes (du jour en fait) un nom a attiré mon oeil : Terry Hayes. Oui un homme, mais pas n'importe lequel celui qui a écrit Pilgrim , que j'ai lu à sa sortie, il y a dix ans. Je me rappelle très bien les circonstances, nous allions en Turquie, j'étais fatiguée de l'année, les enfants avaient 6, 8 et 10 ans et on attendait les vacances pour se (re

Petite inquiétude (#Martha Rivera-Garrido)

Martha Rivera-Garrido N e tombe pas amoureux d’une femme qui lit, d’une femme qui ressent trop, d’une femme qui écrit…   D'une femme qui dit ce qu'elle pense.  D'une femme qui avoue ses sentiments spontanément  Ne tombe pas amoureux d’une femme qui rit ou qui pleure en faisant l’amour, qui sait convertir sa chair en esprit ; et encore moins d’une qui aime la poésie (celles-là sont les plus dangereuses), ou qui s’attarde une demie heure en fixant un tableau, ou qui ne sait pas comment vivre sans musique. Ne tombe pas amoureux d’une femme qui s’intéresse à la politique, qui soit rebelle et qui a le vertige devant l'immense horreur des injustices. Une qui aime les jeux de foot et de baseball et qui n’aime absolument pas regarder la télévision. Ni d’une femme qui est belle peu importe les traits de son visage ou les caractéristiques de son corps. Ne tombe pas amoureux d’une femme ardente, ludique, lucide et irrévérencieuse. Tu ne veux pas tomber amoureux  d'une femme de

Malaise alors, malaise encore

Godreche et Durand par Télérama "Elle fait chier Judith" aurait dit en privé Lou Doillon. Ben oui.  Forcément. Et elle trouve un écho avec Edouard Durand, le juge, ancien président de la Civise. Et elle a un appui de Camille Kouchner, dont le conjoint ne l'oublions pas est le président du journal le Monde. Elle a raison Judith.  Même si elle dérange tout le monde, pas juste le monde du cinéma, mais aussi les critiques et les spectateurs.  Nous tous. Moi y compris qui ai vu ces films, Tous ceux qui ont crié au miracle, au génie, de ces films-là., qui ont adulé ces réalisateurs là, alors qu'au final ce n'était juste que des criminels qui étalaient au grand jours leurs crimes. C'est la meilleure façon de les cacher. Etaler au grand jour ce qu'on veut cacher. Et ces films là c'est toute une époque. Il n'y en pas qu'un. On pourrait certainement en faire une anthologie, je ne suis pas une grande cinéphile, mais je me rappelle de quelques uns qui m

Le cliché de la princesse

Nush Eluard, photo de Dora Maar Difficile d'échapper au cliché.  Même quand on est écrivain, dit social.  Même quand on est écrivain à Goncourt, qu'on prend des positions souvent inattendues, à défaut de plaire elles interpellent.  La position inattendue l'et bien moins dès lors qu'elle est cliché, et quitte à tomber dedans faire grand. Tout le monde devait être au courant, sauf moi je pense. Il faut que ça passe dans le Monde , c'est le seul journal main stream que je lis. Tout le reste (de ce que je lis) est du militantisme, blogs ou newsletters,  souvent féministe, écologiste parfois politique. Bref, très teinté et orienté et pas un média où j'aurai pu lire ce genre de ragot. Je reviens à mon écrivain tombé dans le Cliché (avec une majuscule tant qu'à faire).  Je parlais de Nicolas Mathieu précédemment, dans mes histoires de vie en boucle ou en ligne, une interview de lui m'avait éclairée. Je m'étais gentiment penchée sur son roman récemment paru,