à l'atelier Lorenzi |
La poésie comme une issue, comme écriture sans norme, ni jugement, ni arrangement avec les mots qui restent et les trouées dans le texte. La poésie comme supravie, comme au-delà, comme absolu. L’écriture absolue alors que tout parait manquer.
Il te parait heureux de faire le voyage, d’aller à sa rencontre jusqu’au blanc total.
Jane Sautière – tout ce qui nous était à venir
Tout ce qui nous était à venir parle de vieillir, peu de ce qui n'est plus mais de ce qui est devant nous quand on vieillit. Et même si je ne suis pas encore une "vieilleuse" comme elle dit, je me reconnais dans ses pages.
La poésie comme une issue, est la poésie qu'elle écrit. Moi je lis, sans que ce soit une issue, plutôt comme un changement de perspective, une prise de rêve, une altération métaphorique, un truc en plus qui m'emmène plus loin.
Je pense a la déclaration tranchante de Joan Didion dans « pourquoi j’écris :"si j"avais eu la chance de pouvoir accéder, même de façon limitée, à mes propres pensées, je n’aurai eu aucune raison d’écrire ; j’écris uniquement pour découvrir ce que je pense, ce que je regarde ce que je vois, et ce que ça signifie"
Alice Zeniter – Toute une moitié du monde
La poésie est exactement ça pour moi, elle me donne accès à d'autres territoires, les miens parfois, ceux des autres aussi, sur des vécus, des images, des sensations, voire des émotions. La poésie comme passage vers les sentiments.
Je marche au bout de moi même
Pour te rejoindre
Pour te rejoindre
Je porte le poids du jour
Je te suis
Tu t'éloignes
Je te suis
Tu t'éloignes
J'avance lentement
Mes pas sont si vieux
Tranquillement ils continuent
Sans s'arrêter
L'arrivée me convient
Joséphine Bacon - une fois de plus (kau minuat) traduit de l'innu (Quebec)
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