Martha Rivera-Garrido |
Ne tombe pas amoureux d’une femme qui lit, d’une femme qui ressent trop, d’une femme qui écrit… D'une femme qui dit ce qu'elle pense. D'une femme qui avoue ses sentiments spontanément
Ne tombe pas amoureux d’une femme qui rit ou qui pleure en faisant l’amour, qui sait convertir sa chair en esprit ; et encore moins d’une qui aime la poésie (celles-là sont les plus dangereuses), ou qui s’attarde une demie heure en fixant un tableau, ou qui ne sait pas comment vivre sans musique.
Ne tombe pas amoureux d’une femme qui s’intéresse à la politique, qui soit rebelle et qui a le vertige devant l'immense horreur des injustices. Une qui aime les jeux de foot et de baseball et qui n’aime absolument pas regarder la télévision. Ni d’une femme qui est belle peu importe les traits de son visage ou les caractéristiques de son corps.Ne tombe pas amoureux d’une femme ardente, ludique, lucide et irrévérencieuse.
Tu ne veux pas tomber amoureux d'une femme de la sorteCar si d'aventure tu tombes amoureux d'une femme pareille, qu’elle reste ou pas avec toi, qu’elle t’aime ou pas, d’elle, d’une telle femme, JAMAIS on ne revient."
Martha Rivera-Garrido
Je découvre ce poème par hasard, il serait dans le recueil les femmes qui lisent sont dangereuses de Laure Adler et quelqu'un d'autre dont j'ai oublié le nom (un homme).
Je me réconcilie avec Laure Adler par ce livre et ce poème. Elle recommande tous les dimanches un livre, un roman souvent. Ce dimanche c'était le dernier Paul Auster. J'ai adoré Paul Auster pendant des années ; jusqu'à Tombouctou en 1999 j'étais une inconditionnelle. Puis j'ai préféré sa compagne Siri Hustvedt.
J'en ai juste un peu marre de Laure Adler (74 ans) qui présente un livre de Paul Auster (77 ans) qui nous parle d'un homme de 70 ans, professeur de philosophie qui révisite sa vie.... Au moment où il (Paul) est malade et écrit (peut-être) son dernier livre, n'aurait-il pas eu interêt à faire directement une biographie ou un essai au lieu de passer par le roman?
Je ne fais pas du "âgisme", j'ai besoin d'imaginaires un peu différents et j'en veux à Laure de ne pas m'éclairer plus que ça, comme elle l'avait fait pour Marguerite Duras, Simone Veil, Françoise Giroud...
Heureusement, il y a ce poème.
Martha Rivera-Garrido - dont je n'avais jamais entendu parlé - je rappelle que j'ai fait un Bac C à l'époque, math et physiques - est née en 1961, elle est de République Dominicaine et écrit en espagnol. Ce poème est une traduction.
Ce poème est juste inquiétant.
Je me dis que si mon iMari tombe dessus, je suis cuite, il va réaliser qu'il s'est trompé.
Je peux toujours dire que je n'aime ni le foot ni le baseball, pire je n'ai que peu d'estime pour les gens qui y jouent et encore moins pour ceux qui regardent (alors que des gens que j'adore s'adonnent aux deux sans aucune honte).
J'ai de la chance, il ne lit pas de poésie, il ne lit que ses iNews sur ses iDevices.
Il faut juste que j'oublie que ce poème je l'ai trouvé sur Instagram.
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