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Zeste de lumière en période trouble : WPP2022

Amber Bracken for The New York Times

Je suis TRES contente. 
Il faut  bien se trouver d'autres sources de satisfaction et de joie que les élections présidentielles.
J'aimerai me dire que j'y suis pour quelque chose. 
Le WPP  - World Press Photo 2022 - a fait sa révolution, et cette année c'est quatre prix decernés et deux femmes sont recompensées.

Je me suis émue l'année dernière, du nombre de prix et des catégories (dont une catégorie Sport), et de la part des femmes récompensées (moins d'un quart). Je m'étais même avancée à faire un lien entre les catégories et le peu femmes au final. Je suis même allée jusqu'à écrire à la galerie Polka qui relayait le prix et au comité d'organisation du WPP2021, en anglais. s'il vous plait. Le comité du WPP 2021 m'avait répondu un mail qui allait dans mon sens, et qu'ils y réfléchissaient.

Cette année : grands changements! Toutes les subtiles catégories ont disparu, elles sont replacées par quatre catégories bien plus universelles - fini les thèmes imposés qui d'avance passaient à côté des sujets de société. 
En 2022, les catégories portent sur des format et non de sujets : photographie, série, projet au long cours et format libre.
Et comme par hasard cette année, la moitié des prix a été remportée par des femmes. 

Amber Bracken
La photographie de l'année est de Amber Bracken, que je suis depuis quelques temps déja sur Instagram.
C'est une Canadienne, qui raconte l'histoire des enfants indiens enlevés à leur parents et mis dans des pensionnats au nom de l'assimilation. De nombreux enfants sont morts dans ces pensionnats au siècle dernier, des croix avec des chemises en souvenirs de ces enfants.







Saving forest with fire - Matthew Abbott
Le photographe Matthew Abbot est lui en résonance aux feux qui ont ravagé les forêts du monde entier en 2021, il raconte comment les aborigènes des Territoires du Nord de l'Australie utilisent le feu pour entretenir leur terre. 

Les deux autres prix récompensent un sujet sur la déforestation en Amazonie et une video (format libre) sur la perte de l'héritage culturelle notamment sur les connaissances en agronomie.
On est loin de la catégorie Sport de l'année dernière!



Peu de ces sujets auraient trouvé leur place dans des catégorises trop strictes, ou alors avec de l'imagination, ou alors avec une plaidoirie. Place au champ libre, au sujet de société au sujet qui émerge de la sensibilité de chacun en dehors de toute étiquette, ou classification  : c'est bien à ça que doit servir la presse "connectée les gens avec ce qu'il se passe dans le monde".
On progresse. Ca fait du bien.

Contrairement à nos élections présidentielles.

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