Collage dessin et poésie |
sur la chair
de ses mains pourquoi
est-il si facile d'accepter
le confort qui nous fend
en deux?
femme/amande
Aimée Levesque - Parmi les femmes
Parmi les femmes.
Avec un titre pareil, je ne pouvais pas passer à côté. Dans le même esprit que Ces héroïnes qui peuplent mes nuits, l'autrice québécoise voyage en Europe Centrale (Trisete, Sarajevo, Prague, Zagreb...) et dresse le portrait des femmes qui ont peuplé ces villes qu'elle traverse. C'est un voyage au rythme des inconnues, des oubliées, des juste nommées sur un pont, des femmes de tel homme plus célèbre. On y croise la femme de James Joyce : Norah Barnacle, Miss Sarajevo pendant le siège : Inela Nogić, la dame qui est propriétaire de la maison à l'entrée du tunnel sous l'aéroport de Sarajevo : Nana Sida Kolar...
Chaque portrait est identique : une biographie avec ce que l'autrice a pu glaner, parfois peu de choses, parfois des choses contradictoires, puis des courts poèmes.
Revisiter Sarajevo à partir de ces portraits de femmes était un vrai plaisir, je revoyais les lieux et y associais une histoire. Une ville dense en histoires et Histoire, une ville aux milles vécus et traumatismes, une ville que je n'ai pas cernée, qui reste floue, insaisissable dans mon vécu.
J'ai cherché cette autrice et j'ai trouvé son autoportrait déjanté ou surréaliste (je crois que c'est d'actualité le surréalisme en ce moment!)
elle aime l’espace qui tient entre la tasse de thé et les mots; elle aime la répétition mais pas du même.
Je ne saurai pas expliquer ses mots, mais ils me parlent tellement, moi qui viens de passer l'après-midi dans mon canapé avec un livre (lecture facile, voire clichée, mais bien sous tout rapport) et un thé de Noêl offert.
Je deteste la routine, je ne sais pas faire, mais j'aime la répétition pareille et différente. J'aime la sensation renouvelée, parce que ce n'est jamais tout à fait la même ni tout à fait une autre.
Je deteste la routine, je ne sais pas faire, mais j'aime la répétition pareille et différente. J'aime la sensation renouvelée, parce que ce n'est jamais tout à fait la même ni tout à fait une autre.
La façon dont elle parle de création sonne juste à mon oreille, entre ma tasse et les mots :
créer, c’est chercher éperdument l’adéquation entre le monde qu’on perçoit et celui qu’on fait avancer. Ce serait une quête perdue d’avance… si ce n’était le fait que l’imperfection même de nos œuvres nous relie les un·es aux autres.
Elle dit aussi qu'écrire c'est du temps, du silence et des livres.
Et vivre, j'ajouterai. Métaboliser nos vécus, digérer nos émotions.
Surtout pour les gens comme moi qui ne sont pas capables d'en absorber trop d'un coup.
Je suis en overdose de ma semaine.
Trop de bon déborde.
J'y vais par touche homéopathique.
J'ai reçu une carte la semaine dernière (oui,oui du courrier par La Poste), c'est un poème
Je sens
que l'on est toujours
un peu surpris de remarquer
que partout où l'on va,
il y a une autre personne
qui a la même idée
et qui y va aussi.
Ito Naga
De fil en aiguille, j'ai cherché qui était Ito Naga (un homme, 67 ans, astrophysicien), poète publié aux éditions du Cheyne (Ardèche). J'ai lu d'autres poèmes de lui en ligne (Je sais) et c'est beau et doux.
Cette carte était un double cadeau.
Cette carte était un double cadeau.
Cette carte disait aussi que cette fin d'année semblait belle (pour moi).
Je confirme, et la semaine suivante s'est enflammée, et tout déborde.
Deflagration positive.
Et pas uniquement parce que des ami·es m'ont offert deux livres écrits par des femmes et un calendrier dédiées aux femmes de la littérature.
Il va falloir que j'écrive pour digérer.
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