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Articles

Affichage des articles du mai, 2024

Je suis prête (enfin !)

Surfer la vie  Aujourd'hui, mon dernier iAdo a 16 ans. Et ce même jour, Parcours Sup donne le feu vert à l'autre iAdo pour aller mener sa vie d'étudiant un peu plus loin de la maison.  Tout ça me fait énormément plaisir.  C'est le début d'une nouvelle vie, un nouveau commencement, des premières fois. Une période de la vie pleine de promesses, plein de possibilités, où je me sentais invincible.  J'adore qu'ils abordent cette partie de leur vie avec sérénité, avec sécurité, intellectuellement, émotionnellement  et financièrement. S'ils s'en donnent les moyens, ce qu'ils veulent est à portée de main. J'ai passé beaucoup de temps ces dernières années à répéter sans cesse à mon iMari: je ne suis pas prête.  Et lui à me dire : tu ne le seras jamais, laisse filer. Je n'étais pas prête quand ma première iAdoe était adolescente. Je n'étais pas prête quand je l'ai laissée dans sa première chambre d'étudiante.  Je l'étais déjà plus...

Revanche sur les princesses au petit pois

Val André en Bretagne Le petit-déjeuner est le moment sacré de ma journée. Je peux y passer des heures au sens littéral du terme. Je fais ma théière et sauf impératif (par exemple visio client) je ne bouge pas de ma chaise tant qu'elle n'est pas vide. Je lis. Ce qu'il y a à portée. L'actualité, les magazines, mon livre du moment.  Contrairement à l'iMari pas de vidéo au petit déjeuner, ni jamais d'ailleurs. Je ne regarde jamais de vidéos, ce n'est pas un principe, c'est juste une perte de temps. Soit un film, soit un documentaire mais une vidéo jamais. Pas de réels sur Instagram, pas de YouTube. Autre principe : pas de vocal. Je ne les écoute pas. Avec le temps qu'il me reste je ne vais pas changer mes habitudes. Un bon vieux texto, c'est très bien. A la limite avec des emojis, c'est encore toléré.  Des mots, bon sang, des mots qui font des phrases.  Le petit-déjeuner en séminaire c'est l'angoisse. C'est le moment du séminaire que...

De quoi voir venir après lui

Ito Shinsui (1948), reflets du Japon au tournant de la modernité (musée Cernuschi) Je l'ai remplacé.  Oui, déjà.  Ce ne devait pas être un si grande passion pour qu'en rien de temps je décide que c'est fini et hop le souffle d'après il est remplacé.  Je l'ai remplacé par Cécile Coulon.  Je viens de finir en moins de deux jours son dernier  :  La langue des choses cachées .  J'avais aimé les précédents, adoré ses poèmes, et avec celui là je suis tombée en passion, à relire certaines phrases plusieurs fois parce qu'elles sonnent, elles résonnent, elles révèlent autre chose que juste ce qui est écrit, elles ouvrent des espaces où j'avance craintive et curieuse. Car c'est ainsi que les hommes naissent, vivent et disparaissent, en prenant avec les cieux de funestes engagements : leurs mains caressent et déchirent, rendent la peau si douce qu'on y plonge facilement des lances et des épées. Cécile Coulon - La langue des choses cachées Ce roman est un bo...

Et que le vaste monde poursuive sa course folle

Sarajevo assiégé - Patrick Artinian (Libération) Non, je ne vais parler ni du roman de Colum McCann, ni du poème de Tennyson dont est tiré le titre (découverte du jour). Non, je fais directement référence à notre monde et sa course folle, au sens littéral de la phrase et des mots qui la composent. L'objectif d'un mémorial (tourner la phrase au singulier pour éviter de mettre mémorial au pluriel  -mémoriaux ce n'est clairement pas joli comme mot) est de se souvenir, mais force est de constater qu'on n' apprend rien ni du passé, ni des erreurs des autres, encore moins quand on part du principe qu'on a "sauvé l'Europe". J'ai un gros doute sur cette histoire de mémorial au final. Est-ce que cela ne finit pas par mettre en valeur les armes, les tanks, les jeeps bien équipées... tout l'attirail pour détruire? Et notre rôle de héros : finalement celui qui a raison c'est celui qui gagne. Celui de Caen est bien fait.  Immersif, documenté à souha...

A cause de Mathieu

  La lettre Zola Je l'avais rencontré il y a déjà quelques temps, quatre ans exactement. Je l'ai tout de suite aimé. Sans me rappeler que je l'avais déja croisé, avant.  J'avais tout de suite aimé sa voix. Sa façon de parler, d'aborder les sujets.  J'avais tout de suite aimé quand il parlait de sa mère ou de sa soeur. Il s'appelle Mathieu. Avec #Metoo, il s'intéresse à sa mère et sa soeur sur leur vécu de femmes, sur les violences, le harcèlement. Il leur a posé une question toute simpe :" ça vous est déjà arrivé à vous?"  Et la surprise, elles ont eu plein de choses à dire. On avait eu la même soirée à la maison, un dîner où je parle du harcèlement de rue. Les iAdos savent à peine quoi il retourne, ils voient ça dans les grandes banlieues, les gars de la cité, les "zyva oui". Jusqu'à ce que je change la question et que je demande à mon iFille si quelqu'un lui a parlé dans la rue en rentrant  lycée - ah ça! oui tout le temps  ...

Histoire vache

A Lons le Saulnier Direction le Jura pour les congés de printemps. Une proposition de mon iFille qui adore randonner et qui voulait arpenter son parc régional. Heureusement qu'elle a des envies, seule je n'aurai pas songé à cette destination.  Le Jura : un ersatz de montagne, un faux-semblant d'altitude, des collines arrogantes.  En matière de montagne, il n'existe rien d'autre que les Alpes. Les Hautes-Alpes exactement. Je serai chauvine jusqu'au bout. Alors le Jura... Et bien le Jura, bien que pas haut du tout en altitude a des atouts qui m'ont plu.  Vin déja.  Fromage ensuite.  Paysage pour finir, sur un malentendu on pourrait se croire en montagne.  Surtout quand il neige, surtout quand la neige tient, surtout quand on rentre le soir de la "ville" (Lons le Saulnier) et qu'on se dit "pourvu qu'on arrive bientôt sinon on va devoir de mettre les chaines" , surtout quand la montée vers la maison (bioclimatique !) se fait en patina...

Après l'autorisation vient l'autorité dans son sursaut

Bijoy Jain @Fondation Cartier Nos politiques devraient être mieux éduqués. Même en passant par HEC et l'ENA, ils en oublient certains fondamentaux. En ce moment, c'est le deuxième. Le concept de liberté. En l'occurence liberté d'expression. Faut-il leur rappeler la célèbre phrase  je ne suis pas d'accord avec vous, mais je battrai jusqu'au bout pour que vous puissiez le dire ? Ou alors c'est depuis qu'ils savent que ce n'est pas une ligne de Voltaire mais d'une femme britannique (Evelyn Beatrice Hall), qu'ils la refusent? Une telle vérité énoncée par une femme en perd sa vertu et son impact. La région Ile de France suspend ses financements à Science Po Paris tant que les manifestations pro-palestiniennes ne seront pas terminées. Sa fameuse présidente le déclame haut et fort, dans le Monde, sur twitter. Elle en est si fière,  Valére (Pecresse). Elle doit n'avoir que ça à faire, et interdire l'écriture inclusive - une autre de ses actio...