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Articles

Affichage des articles du novembre, 2023

Exhumer les piles (de livres)

Cécile Becq  -  copie d'Instragram Je suis dans une phase très sociable, je sors l'iMari (ce qui est aussi bien plus facile depuis un mois qu'il ne travaille plus) et je lance des invitations à dîner. Ce qui a deux conséquences : les gens arrivent avec des trucs (assez variés je dois dire, et leurs conséquences aussi !) et ils repartent avec des livres et des BD. C'est l'astuce du flux sortant, pour pouvoir de nouveau en faire entrer sans être obligée de réfléchir à une nouvelle bibliothèque (t'es sure ? dirait l'iMari, pour la mettre où?). J'ai toujours fait circuler les livres, j'aime bien les prêter, et j'aimais qu'on me les rende. Depuis quelque temps je les fais passer en me rendant compte que s'ils ne reviennent pas ce n'est pas dramatique, qu'ils mènent leur vie sans moi (comme les iAdos), qu'ils continuent à éclairer d'autres vies que la mienne et c'est bien. Ça a commencé avec le médecin qui m'avait demand...

De la question de la manipulation des euphorisants

Collage du dimanche soir  Si ce n'était pas pathétique ce serait drôle. Dans un film, nous serions hilares, plus c'est gros plus ça fait  rire. Mais dans la vraie vie, quand ce sont nos élus, ceux qui nous représentent, au lieu de me faire rire, ça me met en colère.  Le sénateur de Loire-Altantique  - Joel Guerriau -  un homme élu de 66 ans a envie de coucher avec sa collègue parlementaire de 20 ans plus jeune et pour cela décide de la droguer. C'est évident que c'est la conduite à tenir : quand on a envie de coucher avec une personne, on la drogue. Ça va plus vite, on évite les discussions, on a à faire preuve ni de galanterie ni de grivoiserie (les fameux 3G à la française) on passe immédiatement à la goujaterie, et avec un peu de chance ça ne se verra même pas. Pas de bol, la dame était hyper vigilante. Je salue ici sa présence d'esprit, sa réactivité, son instinct de survie ... A sa place, avec quelqu'un que je considère comme un ami, je n'aurai pas eu d...

Alienor, animal politique

La gisante Alienor d'Aquitaine à Fontevraud Cette année, j'ai croisé deux fois Alienor. En mai à l'Abbaye Royale de l'Epau et à la Toussaint à l'Abbaye Royale de Fontevraud. Sacrée femme cette Alienor d'Aquitaine, dont je connaissais le nom, mais pas grand chose de plus. Parfois on sait citer ses maris ou ses fils  : Richard Coeur de Lion et Jean Sans Terre qui, comme souvent dans l'histoire se sont entretués pour des histoires de royaume.  Cette femme est d'abord située d'après qui elle a épousé ou qui elle a enfanté.  Et pourtant, cette femme est un animal politique, vu ce quelle a traversé, pour l'époque certes, mais y compris dans le référentiel d'aujourd'hui.  Elle s'est mariée 2 fois, a fait annuler son premier mariage, s'est mariée avec un jeunot, et survit à tout le monde, malgré 15 ans en captivité à un moment de sa vie. Elle a eu 10 enfants (moi, avec trois j'avais l'impression d'être un super héros et j'...

Ô jeunesse !

Françoise Petrovitch - Aimer, rompre au Musée de la vie romantique Ces derniers temps  je fréquente plus de gens plus jeunes, plus jeunes que moi, bien plus jeunes que moi, plus de vingt ans nous séparent, parfois plus. Je ne sais pas si c'est que j'en fréquente plus ou que je le remarque plus, ou encore que cela me touche plus. Toujours est il que ça me renvoie à mon âge, à mon vieillissement, à la période de la vie où j'en suis et au lien que j'entretiens avec "ces jeunes gens". Je me sens  ambiguë dans cette affaire, aussi bien vis à vis ce que j'éprouve que la position que je peux occuper, voulue ou pas d'ailleurs. Je ne suis pas comme Anais Nin, qui valorise les débuts de la vie, j'en suis là et je ne regrette pas, mais... mais quoi au juste? J'aime vivre toujours aux débuts de la vie, pas à leurs fins car vivre aux débuts de la vie c'est avoir une jeunesse de l’esprit. C’est l’exercice de penser en omettant les expériences qui nous pl...

Sortir de mes rails (#La chambre des officiers)

Sara-Vide Ericsson  - institut suédois A quelqu'un qui m'a écrit "j'espère que tout va bien", j'ai répondu : - pas sûre que j'aille bien, j'ai relu cette semaine La chambre des officiers Oui pour que je relise Marc Dugain - ou que je lise car je ne suis pas certaine de l'avoir déjà lu en fait - il doit y avoir quelque chose qui s'est enrayé. Ce n'est pas le temps que ça m'a pris, je l'ai commencé au petit-dej et avant le repas suivant il était terminé. J'en ai convenu avec mon interlocuteur  - c'est une belle histoire, c'est bien écrit, but still.... Ce livre non plus ne passe pas le test de Bechdel. Il y a des personnages féminins, mais aucun qui n'a d'interactions entre elles. Je ne dis pas que tous les livres doivent passer ce test, je dis seulement qu'il y en a trop qui ne le passent pas. Je suis prête à parier qu'il y a peu de fictions avec uniquement des personnages féminins, où les quelques caractè...

Dans l'air du temps littéraire

Bord de Loire  J'ai un peu pris peur quand j'ai vu les quatre finalistes du Goncourt. Je venais de lire un article dans Le Monde, sur le dernier livre de Jean-Baptiste Andrea, Veiller sur elle . Roman que j'étais en train de lire. J'avais adoré Des diables et des saints . J'ai résisté un peu avec Veiller sur elle . Une veille de week-end, en anticipation du temps gris et de mon canapé, je l'ai acheté. J'avais besoin d'une lecture revigorante après Triste tigre , et un essai que j'avais péniblement terminé mais qui était totalement sur-côté ( Etre à sa place de Claire Marin). Ce que je lisais avait droit à un article dans Le Monde!  Journal qui n'a pas des goûts très décalés, plutôt des choix sans risques. Et je connaissais les quatre finalistes du Goncourt.  Pire, j'avais même lu deux des livres en lice Triste tigre, et V eiller sur elle . Les deux autres sont Gaspard Koening dont j'ai lu les articles hebdomadaire dans TTSO pendant des...

Une place à soi

le caribou bien sa place, carte tirée au "hasard" Ces derniers temps, quand on me demande comment je vais, j'ai presque des scrupules à répondre que je vais très bien. Je peux même écrire le TRES tout en majuscules suivant à qui je m'adresse, parfois juste en minuscule, un peu d'humilité ne nuit pas. C'est étonnant à dire, je suis plutôt contente (je repense à ce roman lu il y a quelques années Née contente à Oraibi de Bérangère Cournut), satisfaite de la place où je suis aujourd'hui à plus de cinquante ans.  Je ne suis pas née contente. Je n'ai pas toujours été satisfaite (il suffit de relire les billets des années auparavant), j'ai souvent été fatiguée, voire épuisée par la vie de super-héros à mener, par des compromis qui ne se sont pas toujours avérés positifs.  Comme j'aime le dire à mes iAdos, " avec le temps qu'il me reste (sous-entendu à vivre) je ne vais pas me faire c**r", en gros je vais pas m'enquiquiner la vie. E...