Vous vous rappelez de « moi les hommes je les déteste », ce petit essai qui avait fait grand bruit de Pauline Harmange ? Je l’avais lu dans la foulée du Génie Lesbien de Alice Coffin. Les deux m’avaient fait un bien fou, un effet libérateur, de se défaire d’une forme de culpabilité, celle d’en vouloir aux hommes. Et c’est comme ça que j’en étais arrivée à ne lire que des hommes en 2021.
Pauline Harmange est très jeune, elle n’a pas trente ans. Elle publie depuis des années une newsletter « un invincible été » (voir le lien dans ma rubrique « d’autres que moi »). Son essai est très mature, je lis la version gratuite de sa newsletter avec un inégal intérêt. Elle a sorti son premier roman à l’automne, aux éditions Fayard que bien sûr j’ai acheté et j’ai lu.
Elle est jeune et c’est son premier roman : je pourrais m’arrêter là.
Ca ressemble à du Anna Gavalda, l’émotion en moins. Si j’étais méchante je dirais du Katherine Pancol avec l’histoire en plus.
On suit la narratrice jusqu’à Limoges, avec une galerie de personnages plus ou moins denses, mais toujours caricaturaux. Il n’y a pas de tension, pas de surprise, au fur et mesure des pages et de l’entrée des personnages on sait ce qui va se passer. Il suffit d’atteindre le chapitre suivant pour s’en assurer.
Ca parle de dépression en creux et de cuisine mais de loin.
C’est à la fois décevant, j’ai l’impression que ça ressemble à tous les débuts de romans que j’ai pu commencer ; et encourageant parce qu’elle, elle l’a fini et publié et qu’il tient la route.
Peut être mes attentes sur ce roman étaient trop élevées pour être satisfaites.
Qu’elle poursuive, je la soutiens.
Le prochain je l’achète aussi
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