Leur langue est tellement différente de la nôtre, que j’aime à croire que leur construction grammaticale les façonne pour penser d’une façon poétique et bien moins rationnelle que nous sur le vieux continent. C’est tout un univers, où ils mangent du hareng et des pommes de terre avec de la tarte à la rhubarbe, où la lumière n’est pas là du tout ou là tout le temps. Sans être excessif, ces habitants me semblent loufoques et fantasques, à la fois bruts (comme bois) et suffisamment raffinés pour tous écrire des contes et des poèmes. Chaque fois que je lis un roman islandais, les gens écrivent des journaux et des poèmes, se les lisent, les publient dans les journaux ou dans des maisons d’édition locales. Je suis fascinée par cette tradition littéraire qui semble populaire et identitaire.
Les Français la baguette et le romantisme ; les Islandais la tarte à la rhubarbe et la poésie.
Elle porte une trousse contenant des forceps et du camphre, à cette époque de l’année où le temps se fige pour laisser la place à deux mois d’éternité.Il est encore question de lumière, de tempête et de vies dans le dernier roman traduit en français de Audur Ava Olafdóttir, La vérité sur la lumière. C’est un roman d’ambiance d’abord, l’histoire est lente, douce et comme les autres j’ai eu l’impression de m’immerger dans un tableau poétique, dans la lignée familiale de ces femmes, de nombreuses sage-femmes.
On dit que l’homme ne se remet jamais d’être né. Que l’expérience la plus difficile de la vie, c’est de venir au monde. Et que le plus difficile ensuite, c’est de s’habituer à la lumière.
Elle ne compte pas
Je suis simplement passé dans la pièce à côté
Et rien n’a changé.
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