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Et si c'était le bon moment

Donald Duck (pas Donald Trump)


Un homme en chasse un autre.
Dans la presse, dans l'actualité.
La mort du Pape a chassé des unes les sorties de Trump. Mais il n'y aucune raison de s'inquiéter, ils ont chacun leur rubrique dédiée dans l'appli du Monde, avec une petite prédominance pour Trump qu'on peut retrouver dans Trump (à son nom) et dans Commerce (puis que c'est lui qui donne le ton). Petit aparté : pas de rubrique féminisme ni féminicide.

Personne n'a échappé aux discours sur les tarifs douaniers, sur la guerre commerciale que lance les USA, sur la riposte de la Chine et sur tous ces experts qui crient à la catastrophe.
Catastrophe sur la croissance. 
Catastrophe sur le commerce.
Catastrophe sur les emplois.

Une entrepreneuse chinoise, au salon du commerce de Canton, se plaignait de ne plus vendre de voiturettes de golf aux USA, son prix passait de 4000$ à 9500$ avec les taxes, et n'étaient plus compétitives. 
Des voiturettes de golf.
On va pouvoir s'en passer. 
Les golfeurs américains, les autres aussi. 
Le monde doit pouvoir se passer de nouvelles voiturettes de golf.
Il y a probablement toute une liste de produits dont on pourrait se passer (de la Vache-qui-Rit à la voiturettes de golf, en passant par la Tesla).

Chacun y va de son voyage à Washington, en ordre dispersé, pour essayer d'user de son charme ou de sa relation plus ou moins privilégiée avec Donald (Trump)
On a un peu tendance à oublier son prénom si ridicule. Tout de suite moins de prestance Donald. Quand j'étais petite (primaire disons), le mercredi matin nous allions chez une nounou, une dame qui nous gardait. On s'y ennuyait fermement, mon frère et moi. Le seul truc intéressant est que la fille (qui faisait la grasse matinée et qu'on voyait peu) était abonnée au Journal de Mickey, toutes les semaines, la nouveauté résidait dans ce journal (débile) mais qui me distrayait le temps de sa lecture exhaustive. Donald est le meilleur ami simplet (si ce n'est débile) de Mickey, c'est celui qui entreprend et qui rate, c'est celui qui envie son oncle Picsou riche et radin, c'est le copain qui met en valeur tellement il est naze. Je vais proposer au Monde de renommer la rubrique Trump en Donald, et voir si le contenu des articles varie et se rapproche du journal de Mickey.

Revenons à Donald, il reçoit tous ces gens qui défilent, l'une pour défendre les importations d'Italie, l'autre pour les vins et spiritueux de France... Ils vont mendier un truc que le bon vieux Donald (influencer par son oncle Picsou) n'est pas prêt à lâcher, il doit jouir de les voir s'aplatir comme ça. Diviser pour mieux régner, il a du apprendre quelque part (si c'est possible pour lui d'apprendre). La Chine ne se déplace même pas, elle agit juste en miroir. 
Mickey était le malin du Journal. Qu'aurait fait Mickey face à un truc débile de son ami Donald? JD Vance est-il Mickey? Il est le malin dans l'affaire, voire le dangereux, déjà par qu'il est jeune (40 ans), ensuite parce qu'il a fait des études (Ivy League), et pour finir parce que c'est un peu produit de la méritocratie américaine, mariée avec une démocrate d'origine indienne. Il est dans tous les paradoxes, et il avance. Tout cela est bien raconté dans le podcast de France Culture : JD Vance, l'idéologue du Trumpisme; surtout le Vice-Président dont tout le monde connait le nom.

Et si c'était le moment de rappeler aux USA leur endettement et de leur réclamer des remboursements.
Et si c'était le moment de ne pas respecter leurs lois d'extraterritorialité? Et celui de leur faire appliquer les lois internationales celles qu'ils ont signé et les autres ?
Ou de leur rappeler d'où vient leur électricité (Canada)? leur nourriture (Chine)?

Et si c'était le moment de faire sans eux ? De ne pas les suivre? De les contourner ?
Je ne suis pas la seule à le penser, des plus grands et plus politiques que moi le disent aussi de de Villepin à Piketty (on ne peut pas les soupçonner d'être de mèche).
On pourrait avoir un système bancaire pour s'affranchir du SWIFT, des réseaux sociaux qui ne soient pas Meta (ou Apple), à l'image de ce que l'Europe est en train de faire pour tout ce qui est industrie de l'armement (la défense, on dit en politiquement correct).
On peut faire sans les USA, en réfléchissant avec d'autres, dans une logique plus symétrique.

Les USA ne veulent plus acheter en Europe ou ailleurs ? Très bien. On ferme ce marché, considérons le comme une étape, une avancée vers le monde de demain. 
Ils ne veulent plus acheter? Arrêtons de produire, arrêtons d'extraire. Résistons à devenir le déversoir des merdes de Chine.
Et si c'était aussi le moment pour penser différemment : s'affranchir de l'indicateur de croissance, des chiffres du PIB et de l'endettement? Ré-couter la pensée de Gaël Giraud, et d'autres pour penser un équilibre soutenable. Pour cela, il faut en changer les indicateurs. Inventer d'autres choses à mesurer que la croissance et le PIB, comme le taux de destruction des ressources naturelles, le niveau d'éducation, la répartition des revenus et du patrimoine... J'ai appris et retenu au moins une chose dans ma vie d'ingénieure c'est quand on mesure (et qu'on publie les résultats) que les choses bougent, il y a un effet certain (placebo ou pas) constaté dans les entreprises, qu doit aussi s'appliquer à l'échelle politique.
Profitons-en pour penser ce qui va désormais faire de la valeur pour tous (et pas juste une balance commerciale). Reconfigurons avec ceux que ça intéresse des nouvelles normes de mesures  : l'éducation, la recherche, la santé, le climat, la transition, la réparation, la réutilisation, le recyclage des objets ...

Il est possible de faire fonctionner l'OMS sans les USA, de même pour l'OMC (se poser la question de son utilité?), reconfigurons  l'ONU (y compris son emplacement géographique), démantelons l'OTAN. Pensons un monde sans positionnement dominant (une utopie?) basé sur un fair-trade, sur un droit à la parole et au poids politique international plus juste selon les problématiques.

Tournons nous vers d'autres choses que les tarifs douaniers, la balance commerciale et la croissance, dans quelques temps nous les remercions de nous y avoir obligé. 
C'est peut etre le coup de pied au c*l dont on avait besoin. 

Signe du temps ? ou plutôt convergence de mes lectures, je viens de finir la lecture d'un objet littéraire non identifiable, non classifiable plus exactement, entre essai (féministe) et poésie avec une typographie novatrice, pour être plus inclusive qui relève de l'art graphique (une typographie non binaire !)
Maintenant que tu as compris
que les dominants n'ont rien à gagner à l'égalité
puisque ça implique de perdre leurs privilèges
puisque personne ne laissera la place
même pas toi ici là dans cette page monologuée
alors tu fabriques des cocktails coco-cyanure
et tu trinques à la chute 

Et après
tu construis quoi sur des cendres

Tu construis des féminismes antiracistes
anticapitalistes anticarceraux prochoix prosexe
ecoterroritses intersectionnels non performatifs 
pour les justices contre les polices et sans frontières

Alex Tamécylia - Les féministes t'encouragent à quitter ton mari, tuer tes enfants, pratiquer la sorcellerie, détruire le capitalisme et devenir gants-pédé-giuine.
Tout un programme pour Donald.


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