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Une révélation sans prétention (#André Devambez)

André Devambez -  détails

En passant en scooter devant le Petit Palais, dans le coin de mon oeil (je regarde la route tout de même) j'ai aperçu la grande affiche de l'exposition temporaire. De la couleur, un dessin, des avions ... Un petit effet d'appel, une promesse. Et comme j'aime bien le lieu,  cet oasis de beau et de désordre dans les salles, de l'hétéroclisme dans le choix des oeuvres (je me suis déja répandue sur le Petit Palais et ma passion pour son doux chaos), j'ai sorti mon iMari de son canapé du samedi et nous y sommes allés.

Je n'avais jamais entendu parler de André Devambez. Il n'a pas frappé les esprits, il n'est pas resté dans les Grands Noms d'Artistes, ou je suis simplement passée à côté. C'est un touche à tout talentueux de la Belle Epoque, il a vécu au tournant du siècle (l'autre ,celui d'avant). Il est dit "peintre et illustrateur," il est doué dans tous les genres et styles de peinture, il a peint des portraits de bar, des scènes de rues, un peu à la manière de photographes de rue, mais bien avant eux, il a illustré des livres d'anticipation dans un style Schuitten avant "Schuitten et Peters". Certaines de ses peintures semblent tout droit sorties des musées flamands là où d'autres ressemblent à des photos de Doisneau, des photos prises par avion ou encore des illustrations de Bécassine. 

Il a peint de la vaisselle aussi, il a créé un livre pour enfant... Impressionniste par endroits, Enki Bilal à d'autres. Il a été peintre-reporter de guerre (!), marqué par les traces laissées sur les soldats et les populations. 

Inclassable, probablement que ça ne l'a pas aidé pour la postérité. 

L'exposition s'intitule Vertiges de l'imagination. Elle aurait pu s'appeler Vertiges tout court tellement on passe d'un monde à l'autre, d'un style au suivant. C'est petit et dense, un régal pour les yeux, des ascenseurs émotionnels à chaque salle, le temps de se réajuster à ce qu'on est en train de découvrir dans chacune d'elle.

J'imagine l'homme drôle, surtout guidé par ce qui l'amuse, là où il découvre un espace nouveau, là où apprend là où il est avant-garde sans le savoir. Là où il est seul à explorer son style. Il a l'air(e) libre, à une époque où tout est possible, et le progrès (encore) social.

Un conseil pour l'automne, pour se donner couleurs et joie.

Visite guidée (totalement) subjective 

Exposition Vertiges de l'imagination - André Devambez


L'affiche de l'exposition. 
On se croirait dans un vieil album de Bécassine, en mieux dessiné. 

Ses deux enfants. Il les a peint à plusieurs moments de leur vie, tout petits, jeunes enfants, puis jeunes adultes. 
A noter qu'il a été marié tout sa vie avec la même femme. 












Une affiche ou une couverture ? Il y a souvent des petits détails en dehors du cadre. Des personnages assis sur le cadre, des petits coquins qui cherchent à attraper un bout du spectacle peut être, ou qui s'amusent en attendant le début.














L'illustration d'un de ses livres pour enfants. Un petit garçon (oui ils étaient habillés comme cela à l'époque).
Je repense à "non, non on ne peut pas " l'album de Jane Ashbé que j'ai lu des milliers de fois à mes enfants , bien avant qu'ils ne deviennent des iAdos.










L'exposition universelle. Encore une représentation vue d'en haut (de la Tour Eiffel possiblement). Chaque personnage est détaillé, tout est minutieusement représenté.
Détails de la terrasse de la terrasse gauche avant de traverser la Seine.

Détails d'une grande illustration, trop grande pour être dans un magazine et qui n'est même pas une affiche. La encore, chaque personne est représenté dans ces moindres attributs. On peut jouer à "où est Charlie" avec ses dessins. 
Quand il ressemble à Edward Hopper, à la française.
Même ambiance.












llustration d'un roman d'anticipation. Schuitten n'a que bien se tenir. 

















Dans la série "la guerre", les pleureuses. Il fait poser sa mère, sa femme et sa fille. 

Et les paysages désolés, ravages de la guerre.




Scènes de rue, ou plutôt de bars. Toute une série de buveurs et buveuses d'absinthe. C'est le nouvel an, il faut préparer l'année qui vient.













Détail d'une affiche bien plus grande, où il y des scènes ubuesques dans chaque recoin. j'ai choisi celle là pour la date (qui me plait particulièrement ). 





C'est lui. 
Il a l'air éminemment sympathique non?

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