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Articles

Affichage des articles du mars, 2025

L'attention exclusive

L'attention exclusive de Georgia O'Keeffe pour la fleur Je suis allée à une soirée boulot, qui parlait de coaching, de relation pour être exacte, en faisant le lien avec entre le geste de coach et la patte de l'artiste. L'intention était intéressante, les passerelles entre les environnements sont toujours riches,  et je suis toujours avide de liens entre des choses qui n'ont pas pas priori. Dans ce cas de figure, les sujets en avaient, je l'avais expérimenté d'une autre façon dans des séances de coaching au musée autour de dialogue avec l'art. Plutôt preneuse de la thématique, bien que que le conférencier soit un homme (mais je passe outre, laissons-lui une chance à ce gringalet qui s'est goulûment emparé  d'une carotte avant de quitter le buffet). Je lui ai laissé sa chance quelque minutes, le temps de son introduction. Jusqu'à ce qu'il ouvre le fond de son propos avec Picasso.  Picasso. Grand soupir. Dégout. Rejet. Picasso pour parler d...

Tout mettre au féminin

Juste le printemps  On commence sa vie en recevant des soins : il n'est pas surprenant que, le jour venu, on soit amené à soigner à son tour. Et on n'apprend pas à soigner dans le vide : on le fait en regardant jour après jour les autres soigner et les effets de leur soins sur les corps souffrants. L'Ecole des soignantes - Martin Winckler C'est ainsi que commence le livre. Il m'a été donné, j'ai l'impression que c'est un livre en circulation, qui passe de main en main. Ecrit par un homme certes, un homme très attentif à la question de l'autre, dès lors que l'autre n'est pas un homme blanc cis genre. Ceux-là sont déjà extraordinairement bien pris en compte, voire trop : il existe plusieurs dizaines de traitements contre les troubles de l'érection et aucun (à ce jour) pour traiter l'endométriose (qui est d'ailleurs très mal diagnostiquée). Les premiers sont sans douleur (si ce n'est narcissique) alors que la deuxième est extrêm...

A quel moment on croit que ça va marcher ?

Grenoble Deux vieux blancs (72 et 78 ans) aux égos démesurés, à peine éduqués - régulièrement qualifiés  de fous -  s'imaginent négocier la paix en Ukraine.  Ni l'un ni l'autre n'a de considération pour son interlocuteur, et encore moins pour l'humanité, soit les personnes concernées par cette guerre qu'ils imaginent chacun de leur côté, arrêter. Ils ne négocient pas, ils jouent (comme le dit si bien le papy Mar-a-Lago de 78 ans) aux cartes à savoir qui a les meilleures entre les mains.  C'est un jeu d'égo, un bras de fer de testostérone, sans conséquence pour ce qu'ils représentent, puisqu'ils ne représentent que leur propre personne. Je pense qu'aucun de deux ne juge l'autre à la hauteur : le plus vieux pense que son bagou, son fond de teint et sa mèche suffisent à impressionner et à imposer le respect, l'autre - qui ne parle pas anglais, et utilise systématiquement des interprètes  -  trop content de revenir sur la scène internatio...

Ça suffit, arrêtez.

Et on tuera tous les affreux : la tentation, vue à Lyon Ces dernières semaines, une mission m'emmène certains matins (beaucoup trop tôt à mon goût, mais c'est une autre histoire) en métro aux heures de pointe à La Défense. C'est une drôle de vie que celles de ces gens que je croise dans les transports en me félicitant de ne pas être obligée de gagner ma vie avec de telles contraintes (les transports en communs, aux heures de pointe, tous les jours). C'était un jour de semaine vers 9h et quelques, une affluence relative, ce qui signifie que tout le monde a son espace vital (le mien étant plus large que la moyenne, on le sait), surtout, personne n'était obligé de se toucher. Je ne suis pas différente ds autres voyageurs, j'ai mes écouteurs ( filaires !) dans  les oreilles avec un podcast (ça c'est le matin quand je suis encore fraîche et dispo, le soir, c'est plus souvent musique). Je n'ai pas suivi ce qui s'est passé dès le début, au bout d'un...

Chanter les flammes

On ne fait pas de géant sans déplacer les montagnes @Grenoble  Je connais le nom des héros Mais pas celui de leurs soeurs Je vibre au fracas des combats Mais pas au murmure des partages J'entends la voix des soldats Je ne vois pas les mains qui soignent Toutes les épreuves de force Nous rendent muettes et aveugles Pour jouer leur vie et leur mort Aux jeux de pouvoir et d'argent  Auxquels la plupart sont perdants  Les hommes se sont mis d'accord Pour garder les femmes dans le noir Confisquer leur territoire  redessiner leur histoire  Quand je vois la statue d'un homme J'oublie les mortes de sa gloire  Quand je lis le livre d'un homme J'oublie celles qui ne savent pas lire Quand j'admire le tableau d'un homme J'oublie qui fut son modèle Quand j'entends la chanson d'un homme A quelles voix dois-je rester sourde?  Qui reçoit l'amour et les soins que les femmes donnent de leurs mains? Qui connaît la douleur, le chagrin  Que les femmes nour...

Re-visite

Grenoble, 15 mars 2025 Dans la vie, je peux me définir comme plein de choses, femme, mère, épouse, lectrice, joggueuse (plutôt que coureuse qui prêterait à confusion!), par mon métier aussi... et aussi par mon statut de tante. J'ai découvert récemment ce nouveau rôle, non pas que je me suis découverte neveu et nièce, plutôt le rôle que pouvait jouer une tante, plus âgée, déjà installée dans la vie, qui a élevée ses enfants (enfin presque).  Je n'en ai que deux. Un neveu et une nièce, qui ne sont pas frère et soeur, simplement cousins, séparés de 16 ans, exactement l'écart entre ma soeur et moi.  C'est à ce titre que je suis allée passer un week-end à Grenoble, soutenir ma nièce qui en bave en prépa. Soutien assez simple : la sortir aux heures des repas, la nourrir de bonnes choses au restaurant, lui payer une bière dans un bar de gaucho, l'aérer dans les montagnes autour, encourager le steak et deux desserts, lui rappeler qu'elle est courageuse et qu'elle s...