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Mary Ellen Mark @rencontres de la photographie |
Une récurrence sur la gémellité pendant mon été.
Deux livres magnifiques où les héroïnes sont des jumelles, rousses dans les deux cas.
C'est un pur hasard. Je choisis mes lectures en fonction des autrices, pas encore selon la couleur des cheveux des héroïnes. Je crois qu'avec un tel critère, je risquerai de perdre du monde, déja que mon prisme de ne lire (presque) que des femmes n'est pas compris par tous (essentiellement ces messieurs, ce qui n'est pas difficile à interpréter d'ailleurs).

C'est ce que exactement ce que racontent les jumeaux et jumelles dans le film Twins de Mary Ellen Mark (produit par Martin Bell, son partenaire de vie) et présenté aux Rencontres de la Photographie d'Arles. Ils et elles parlent d'un lien unique, plus fort et étroit que tous les autres y compris celui avec son conjoint·e. Ce n'est pas même plus un lien, c'est une part d'eux-même qui est dans un autre corps identique aux leurs, autonomes physiquement mais ni psychiquement ou ni émotionnellement, d'où l'attachement "à la vie à la mort" qui semble les unir.
Je ne connais rien ce ce type de relation, mon expérience de soeur (aînée de surcroit) n'a rien à voir. J'ai peu de jumeaux autour de moi, et dans les faits je n'en fréquente qu'un seul des deux, je n'ai que rarement rencontré l'autre. Et même si je suis curieuse, je me suis peu aventurée à une investigation en règle.

Celui-la rassemble tout : pas facile voire très difficile selon les passages, pas d'espérance c'est à dire pas du tout, et aucune lueur.
Brut, brutal, abrupt.
J'y ai cru jusqu'au bout.
J'ai lu, et oublié chaque indice distillé tout au long des chapitres.
J'ai relu certains passages pour m'assurer de ne pas m'être trompée.
J'ai cherché entre les lignes en me disant "ce n'est pas possible", je n'y ai rien trouvé que la noirceur.
J'ai encouragé l'héroïne comme rarement dans un roman.
Rien n'a changé. Aucun espoir, aucune lueur.
Le lien qu'ont les jumelles est ce qui les maintient en vie pour mieux les tuer ensuite. C'est toute la signification de ces témoignages entendus chez Mary Ellen Mark "un part de moi est chez ma jumelle, et vice versa". C'est l'histoire de ce "à la vie, à la mort" et de ce dont on ne se sépare pas qui nous tue.
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