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S'assoir par terre, et lire (#Abir Mukherjee)

 

Les Bengalis de Calcutta, toujours prêts à faire un doigt d'honneur aux Anglais ont pris l'initiative de mener la charge  non qu'il y ait grand chose à charger, attendu que le modus operandi préféré du Mahatma consiste à s'assoir par terre et refuser de bouger. De plus c'est un moyen de protestation qui parait fait sur mesure pour la psychologie bengali qui a une prédisposition pour causer un maximum d'ennuis avec un minium d'efforts. Ils ont la grève dans le sang, au point qu'il est permis de penser que beaucoup ne se présente à leur poste que pour pouvoir faire grève ensuite.
Avec la permission de Gandhi - Abir Mukerjee
Nous sommes en Inde en 1921, le Prince de Galles s'apprête à faire une visite à Calcutta alors que démarrent le mouvement de non-coopération et les premiers rassemblements pour brûler les vêtements qui viennent d'Angleterre. 
On retrouve le Capitaine de police Sam Wyndham, sa passion pour l'opium (et les effets du manque avec), et son addiction pour Annie (une métisse Indienne) qui le maintien à peine à flot. C'est un roman policier, qui mélange l'histoire politique et l'intrigue policière. Toujours aussi subtilement et drolatiquement écrit par l'écossais Abir Murkajee, dont je vous ai déjà parlé pour l'attaque du Calcutta-Darjeeling et pour l'épisode suivant les Princes de Sambalpur.
Je ne lis quasiment plus de roman policier, mais ceux là me font voyager, dans le temps et dans l'espace, ils me font mon week-end ailleurs.
Et avouons-le,  je me suis entichée de Sam et de ses défauts.

Abir Mukherjee en 2018 dans The Indian Express


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