Evidemment Martha, en français |
Patrick texted me. It was still after Ingrid's wedding, the afternoon.'Do you like Woody Allen movies?'No. Nobody does.'Do you want to see one with me tonight?'Yes.He said he would pick me ups ta 7.10ich. 'Do you want to know which one?I said, 'they are all the same. I will come outside at 7.10ish.There was a bar at the cinema. the film started but we never went in. At midnight, a man with a mop said sorry guys.Sorrow and bliss - Meg Mason
C'est le ton du livre. Tout est comme ça, gentiment dérisoire, gentiment folle dingue.
La narratrice Martha a d'ailleurs un grain, on l'apprend au fur et à mesure. Lequel on ne sait pas, on ne le saura pas, et au final ce n'est certainement pas très important. Ce qui l'est est comment on vit avec, quelles conséquences sur les proches, pour soi, dans les relations et dans les choix qui sont faits. c'est un grain qui pousse, qui essaime et fait des ravages.
J'ai ri et pleuré en même temps, elle raconte des choses terribles d'une façon hilarante, à en oublier la tristesse et la douleur de ce qu'elle vit. Un rire qui fait presque mal. Ce n'est pas un livre romantique, ce n'est pas un livre qui finit bien, ni mal. Il est juste pragmatique, proche du réel dans les conséquences et le re-apprentissage.
Il est traduit en français évidemment Martha est le titre. J'espère que la traduction reprend les subtilités, les dialogues déjantés, et le côté foldingue de l'écriture.
C'est un livre qui fait du bien, sans finir bien.
C'est un livre qui donne de l'espoir, une légèreté au sérieux, et qui traite la légèreté avec sérieux.
Rien n'est anecdotique et on peut rire de tout, même des choses graves.
Même de Woody Allen.
Moi j'ai aimé les films de Woody Allen.
Moi ça m'importait lequel de ses films j'allais voir ou même revoir.
J'avais 16 ans, je n'avais jamais vu un film comme September. Le Cinéma s'ouvrait à moi.
J'ai tout avalé, adoré, critiqué et parfois revu.
J'ai rêvé New York à travers Manhattan, j'ai pleuré de rire sur Meurtres mystérieux à Manhattan (et la réplique sur Wagner et l'invasion de la Pologne), je me suis perdue dans Rose pourpre du Caire ... bref une inconditionnelle.
J'ai été une groupie de Diane Keaton (je le suis encore), moins fan de Mia Farrow.
Jusqu'à.
Jusqu'à ce qu'il soit en couple avec sa fille adoptive. Pardon, la fille adoptive de sa femme, comme il l'explique.
Jusqu'à ce qu'il y ait les révélations de l'autre fille sur les agressions sexuelles.
Jusqu'à ce que le frère s'en mêle et éclaire le personnage.
Et je n'ai plus pu. Lui non plus d'ailleurs. Ses films n'ont plus eu de finacmenet aux USA, il se sont tous passés en Europe. Et son public s'est encore plus resserré sur les Européens les Français beaucoup.
Moi en moins.
Je n'y suis plus arrivée. Ce n'était plus possible. Et je ne peux même plus revoir les anciens.
Ce n'est pas un acte militant, c'est juste du dégout.
Sorrow and bliss ne parle pas de Woody Allen. Et d'ailleurs ils n'ont pas vu le film, dont on ne connait pas le titre.
Sorrow and bliss ne parle pas de dégout.
Sorrow and bliss n'a rien à voir avec ça, c'est juste le dialogue qui m'a mise sur des chemins de traverse.
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