Accéder au contenu principal

Articles

Affichage des articles du mars, 2021

Il était une Madame Le Carré

Jane et David Cornwell AKA John Le Carré // Je l'ai déja évoqué, dans une autre vie (une deuxième, une parallèle, une nième) je serais espion ou écrivain, ou John Le Carré parce qu'il est - était  - les deux. John le Carré est mort en décembre 2020, à mon grand désespoir. D'abord ça signifie plus aucun nouveau roman de lui. Plus jamais. Même si ça m'arrange en 2021 parce que je n'aurai pas pu lire son bouquin à sa sortie (une année sans (les hommes). Ca me rend triste. Et ensuite parce que ca veut dire que je vieillis : mes écrivains préférés sont en âge de mourir. Me too. Il est mort et sa femme, la compagne de toute une vie est décédée en février 2021. Je me suis peu intéressée à la vie de l'homme derrière l'écrivain, je ne savais pas qu'il était marié ni qu'il avait un fils. Le fils est écrivain, de science-fiction. Je ne pourrai pas me consoler de la perte du père avec le fils. Et le fils a rendu visible sa mère, lui a (re)donné la place qui semb...

Pourquoi faut-il regarder la Chronique des Bridgerton?

Le coeur sur la table  - Binge audio // Ce n'est pas pour l'histoire, le plot. Dès le premier épisode, on sait qui est LE couple de la série, et qu'il faudrait toute la saison pour qu'ils soient enfin ensemble (ils se marièrent et eurent beaucoup d'enfants). Il enchaine les clichés, les tensions (sexuelles et belliqueuses - entre les hommes) avec les scènes de sexe là où il faut   Ce n'est pas non plus pour la beauté des acteurs (quoi que le beau héros black ténébreux ça se discute). Mais non, notre héroïne est une blonde fadasse à la voix aiguës, les frères sont passables. Bref pas de voyeurisme dans cette série.   Ce n'est en rien pour l'aspect historique. On n'y apprend rien sur l'histoire de l'époque, censée être sous la régence anglaise au 19ème siècle, ni sur les coutumes et les costumes. Il y a eu suffisamment d'articles sur le sujet relevant les anachronismes et les incohérences vestimentaires : pourquoi un corset alors que les ro...

Printemps et autres nouveautés plus ou moins gaies

Soleil, température en hausse, mars. Des indices qui chuchotent, prescrivent, se font pressants et hurlent :  JARDINAGE.  Les étoiles sont alignées ; je suis arrêtée (rien de grave, besoin de repos et mon propre rythme), j'ai du temps. Il fait (relativement) beau. Une copine me raconte qu'elle aussi a été arrêtée, et qu'elle est passée chez Truffaut, a rempli son coffre de plantes et graines, et a jardiné la plupart du temps.   Ca m'a fait grand bien,   dit elle. L'idée m'a plue, je l'ai partagée avec mon iMari : "je vais aller chez Truffaut acheter des plantes".   Mets-les directement au compost, ça rira plus vite,    a été sa réponse.  Il me connait (trop) bien, je l'ai trop fait, le coup du jardinage : ramener des plantes, se doter d'une quantité non négligeable de graines. Et tout laisser là. Jusqu'à ce que les plantes en pots meurent, les graines périment. Je fais avec les plantes comme avec les livres, les magazines, ou la musique...

D'autres que moi

D'autres que moi font des expériences littéraires. Et en parlent.  C'est une autre, que j'ai croisé en lisant The Guardian en ligne. Elle en a fait un site, carrément. C'est une galloise, qui vit à Melbourne, elle s'appelle Sophie.   Son expérience est d'explorer l'écriture féminine (de la littérature surtout, mais aussi des essais) dans tous les pays. TOUS les pays. Elle lit donc depuis 3 ans des livres écrits par des femmes, un titre de chaque pays, soit 199. Son choix est plus large que strictement la notion de pays, plus un choix de culture ;  elle a inclus un titre du Tibet par exemple (et d'autres qui ne sont pas "politiquement" des pays). Elle a sélectionné les titres d'après des recommandations de lectrices·eurs (on peut s'interroger sur Françoise Sagan pour la France), et ensuite raconte comment elle s'est fourni les livres, ce qui semble aussi être une démarche en soi que de récupérer des traductions.     Son site   Readin...

Une année sans - la liste des 14 premiers pour donner envie

Ici la liste "avec" de l'année sans (lire des livres écrits par des hommes) : Miho Kajioka - As it is  (exposée à la Galerie Polka) ·        Louise et Clem   de Julia Glass o     Toujours agréables à lire ses romans. Les premiers sont  moins denses que les derniers sortis, mais c'est un bon thé au coin de la cheminée : jamais décevant. ·        Chavirer   de Lola Lafon.  o     Elle a surfé sur le thème tendance "abus sur mineurs" et c'est tombé à côté. Ca ne touche pas, et c'est moins bien écrit qu'un fait divers dans 20 minutes. Elle donne l'impression de n'avoir pas instruit le sujet ; comme si c'était une rédaction donnée au collège et écrite dans le week-end sans faire de plan. ·        Souvenirs du futur   de Siri Husvedth o     Passez cet écrit que je ne saurai lire. SH n'est pas loin d'être une de mes autrices préféré...

Une année sans - #14

3 mois. 14 livres. Tous écrits par des femmes. Des romans, des essais, des récits, un polar. Sur tablette, en papier. C'est l'année sans les auteurs. Que des autrices dans mes lectures. J'ai exclu les BD, j'en lis peu et surtout des trucs de femmes (parce qu'elles sont drôles, ou graves, ou les deux). Et que Cosey ne publie plus. C'est pas si difficile en fait. La première semaine m'a faite hésiter, quand dans la libraire de Villars de Lans, j'ai pris sur la table du présentoir, 2 romans qui me donnaient envie d'après leur quatrième de couverture. Et que j'ai du laisser à leur sort (c'est à dire qu'ils ne croiseraient pas le mien) car hors critères. Depuis ça ne m'arrive plus. Mon regard glisse. Parfois le prénom ne dit rien du genre de l'auteur, je lis la 4ème, je cherche une photo, et le repose si ça ne va pas. Même pas tentée. Sevrage réalisé.   Je prends conscience que mon éditeur préféré - Gallmeister - avait peu d'autric...