Sarajevo assiégé - Patrick Artinian (Libération) Non, je ne vais parler ni du roman de Colum McCann, ni du poème de Tennyson dont est tiré le titre (découverte du jour). Non, je fais directement référence à notre monde et sa course folle, au sens littéral de la phrase et des mots qui la composent. L'objectif d'un mémorial (tourner la phrase au singulier pour éviter de mettre mémorial au pluriel -mémoriaux ce n'est clairement pas joli comme mot) est de se souvenir, mais force est de constater qu'on n' apprend rien ni du passé, ni des erreurs des autres, encore moins quand on part du principe qu'on a "sauvé l'Europe". J'ai un gros doute sur cette histoire de mémorial au final. Est-ce que cela ne finit pas par mettre en valeur les armes, les tanks, les jeeps bien équipées... tout l'attirail pour détruire? Et notre rôle de héros : finalement celui qui a raison c'est celui qui gagne. Celui de Caen est bien fait. Immersif, documenté à souha
La lettre Zola Je l'avais rencontré il y a déjà quelques temps, quatre ans exactement. Je l'ai tout de suite aimé. Sans me rappeler que je l'avais déja croisé, avant. J'avais tout de suite aimé sa voix. Sa façon de parler, d'aborder les sujets. J'avais tout de suite aimé quand il parlait de sa mère ou de sa soeur. Il s'appelle Mathieu. Avec #Metoo, il s'intéresse à sa mère et sa soeur sur leur vécu de femmes, sur les violences, le harcèlement. Il leur a posé une question toute simpe :" ça vous est déjà arrivé à vous?" Et la surprise, elles ont eu plein de choses à dire. On avait eu la même soirée à la maison, un dîner où je parle du harcèlement de rue. Les iAdos savent à peine quoi il retourne, ils voient ça dans les grandes banlieues, les gars de la cité, les "zyva oui". Jusqu'à ce que je change la question et que je demande à mon iFille si quelqu'un lui a parlé dans la rue en rentrant lycée - ah ça! oui tout le temps