Michel Medinger @rencontres photographiques d'Arles Etudiée au lycée, j'avais adoré la pièce de Sartre et retenu que "l'enfer c'est les autres". J'en avais fait mon adage d'adolescente, sans comprendre à l'époque que ce qui me gênait chez les autres était surtout ma capacité relationnelle limitée. Ça devient l'enfer dès que je dépasse la dose. Au procès de Mazan, il a été proposé à la victime - Gisèle Pélicot - le huis clos, parce que "l'enfer c'est les autres" , sous-entendu on vous protège des autres, de leurs regards, de leurs commentaires, on fera ce procès entre nous, dans cette salle d'audience. Dit comme ça, on s'attend presque à entendre : "ça va bien se passer Madame, avec ce huis clos". Gisèle Pélicot devait bien connaitre la version de Sartre ; toi, moi et un autre : c'est ça l'enfer. Elle a ouvert la salle au plus grand nombre, son procès est désormais publique. Je trouve ça très bien,...
Il faut travailler à ce que l'on peut, et pour le reste tout prendre avec légèreté et bonne humeur. On ne se rend pas la vie meilleure en étant amer.
Rosa Luxembourg