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Vivre au féminin : les choix ont un coût

 "Quand une femme doit trouver une nouvelle façon de vivre et s'émancipe du récit sociétal qui a effacé son nom, on s'attend à ce qu'elle se déteste par-dessus  tout, que la souffrance la rende folle, qu'elle pleure de remords. Ce sont les bijoux qui lui sont réservés sur la couronne du patriarcat, qui ne demande qu'à être portée. Cela provoque beaucoup de larmes, mais mieux vaut marcher dans 'l'obscurité noire et bleutée que choisir des bijoux de pacotille."

Le coût de la vie - Deborah Levy


C'est effectivement l'histoire d'une femme qui change de vie, une écrivaine qui quitte sa maison, son mari, garde ses deux filles (grandes) et qui le vit bien. On ne sait pas pourquoi elle part - peu importe d'ailleurs - elle se crée sa nouvelle façon de vivre, cherche un nouvel équilibre centrée sur ce qu'elle veut/peut, qu'elle trouve (vite). Sa nouvelle vie - chaque jour nouvelle - est plus créatrice, moins routinière, plus libre au sens de moins d'obligations sociales ou d'attendus familiaux.


Simone de  Beauvoir le disait bien "pas de mari, pas d'enfants je n'ai pas le temps" sous-entendu pour réfléchir et écrire.


Les femmes mariées avec enfants le savent "un mari, des enfants, un boulot, je n'ai pas le temps" sous-étendu pour moi, pour réfléchir et pour écrire (ou peindre, ou lire, ou vivre ...) pour donner au Monde. Elles sont des "bêtes de somme" au service d'autres qu'elles mêmes.

Bête de somme (définition) : un animal domestique utilisé par l'homme comme animal de travail pour porter des charges.

Sous entendu charge mentale, sociale, affective, émotionnelle...

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