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Articles

Affichage des articles du avril, 2025

Et si c'était le bon moment

Donald Duck (pas Donald Trump) Un homme en chasse un autre. Dans la presse, dans l'actualité. La mort du Pape a chassé des unes les sorties de Trump. Mais il n'y aucune raison de s'inquiéter, ils ont chacun leur rubrique dédiée dans l'appli du Monde, avec une petite prédominance pour Trump qu'on peut retrouver dans Trump (à son nom) et dans Commerce (puis que c'est lui qui donne le ton). Petit aparté : pas de rubrique féminisme ni féminicide. Personne n'a échappé aux discours sur les tarifs douaniers, sur la guerre commerciale que lance les USA, sur la riposte de la Chine et sur tous ces experts qui crient à la catastrophe. Catastrophe sur la croissance.  Catastrophe sur le commerce. Catastrophe sur les emplois. Une entrepreneuse chinoise, au salon du commerce de Canton, se plaignait de ne plus vendre de voiturettes de golf aux USA, son prix passait de 4000$ à 9500$ avec les taxes, et n'étaient plus compétitives.  Des voiturettes de golf. On va pouvoir s...

Ce monde qui rétrécit

Réflexions @Gerardmer Je suis née à une époque où Le mur existait (il n'y en avait qu'un seul en ces temps-là), il y avait le Rideau de Fer, et on fantasmait, pas toujours positivement, sur ce il y avait derrière. Seul aperçu sur l'autre côté du mur était les Jeux Olympiques ou les rencontres sportives, les athlètes avaient DDR, ou USSR dans le dos de leur maillot. Les pays communistes n'étaient pas ouverts au monde, pas ouvert au tourisme, ce n'était pas une destination de vacances. J'étais curieuse. En l'espace de ma vie (de la mienne, mon échelle à moi), j'ai vu ces frontières tomber, le monde est devenu un immense territoire explorable, il était soudain possible d'aller (presque) partout. Mon territoire de curiosité semblait sans limite quand j'avais la vingtaine d'années. C'est aussi la période où j'ai commencé à travailler, à avoir des revenus, où l'avion, encore cher, n'était pas un sujet écologique (pour moi en tout ca...

Heureusement ! (#surmonter mes biais)

Edi Dubien J'ai toujours aimé les passages, les saisons la rivière, c'est comme une transition positive. Le garçon pleure de tristesse, il en nait des merveilles qui font renaître le vivant. C'est une résilience, une transformation, une façon pour moi de mettre la lumière sur le fragile et de faire de la fragilité une force Edi Dubien J'ai failli passer à côté. Il s'en est fallu de peu que je n'y aille pas. Ça s'est joué serré. Entre moi et mes biais de confirmation.  J'avais vu passer des oeuvres de cette personne, une exposition au Musée de la Chasse et de la Nature.  Déja le Musée de la Chasse. Rien que le nom. Ne pas s'y fier, il y a régulièrement des expositions étonnantes, décalées comme celle avec Sophie Calle (je n'y étais pas allée, j'en avais entendu parler). Une programmation pas inintéressante, au milieu des animaux empaillés (taxidermie, le mot ad hoc), des trophées en tout genre (il y a une salle dédiée), des vitrines avec des f...

Les femmes "off the road"

Hettie Jones   J'ai toujours été à la fois suffisamment femme pour être émue aux larmes et suffisamment homme pour conduire ma voiture dans n'importe quelle direction  Hettie Jones - Drive (extrait) Une femme de la Beat Génération. Il y en avait, forcement, et pas uniquement celle que Burrough a tué en se prenant pour Guillaume Tell un soir de défonce. Celle-ci s'appelait Joan Vollmer Adams.  Il est intéressant de voir ce que l'histoire littéraire retient. Des hommes donc. Un parfait contresens réactionnaire sur  l'essence même de la Beat Generation, qui, inspirée par la musique afro-américaine, entend détruire toute forme de frontières, d'injonctions, de conventions. Nelly Kapriélan dans les Inrocks Ce n'est pas un mouvement qui m'a intéressé : des hommes blancs défoncés qui ont le luxe de ne rien faire ou plutôt de faire de la moto, boire, se défoncer et d'essayer d'en faire un poème ou un écrit, je ne vais pas crier au miracle. Même si je suis...