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Affichage des articles du juillet, 2024

Doux présage

@Tasses et pinceaux, à Troyes  Des semaines ont fui. Chaque jour fut une distance nouvelle - ici, les jours devraient valoir des années.il faut repousser à l'arrière-plan de sa pensée tout ce que l'on cru savoir, et apprendre  avec soin des choses auxquelles on ne croira pas. J'en ai la tête lasse. Je me sens égarée dans les détours d'un monde grouillant, un multiple monde aux indéfinissables frontières, et je ne discerne plus rien. Je suis aveuglée. En poursuivrait le rêve que je viens d'atteindre sans le saisir, je pensais avoir murmuré des syllabes qui lui donnaient sa vérité : ô Afrique noire, j'aimais l'évocation de ta puissance énorme et sombre, embrasse d'un éternel soleil et mon désir centré sur l'unicité du nom appelait un seul être qui n'aurait eu qu'un seul visage. Anita Conti - Géants des mers chaudes   Dans la vitrine d'une libraire coopérative (je ne sais pas exactement ce que c'est : qui appartient à une coopérative et ...

Tellement dommage !

Humour allemand parait-il (merci!) Dommage ! Pétard ils l'ont loupé, les c**! Ce fut ma réaction quand j'ai vu sur les réseaux sociaux que la balle avait loupé Trump.  Drôle de réaction tout de même. Réaction que je partage avec d'autres me suis-je rendue dès lors que j'ai osé le dire.  Depuis quand la violence est une solution ?  Ma réaction m'étonne moi même, alors que je ne suis pas particulièrement non violente, je n'ai rien d'un Gandhi, ou d'un Nelson Mandela, encore moins d'une mère Theresa pour la compassion.  Je suis vive et je réagis, je ne tends pas l'autre joue. Jamais.  Mon iFils m'a dit que durant la deuxième guerre mondiale je n'aurai pas tenu longtemps parce que je n'aurai jamais su tenir ma langue, me taire ou ne pas réagir. Espérance de vie : 2 minutes en face des SS. J'avais une vingtaine d'années quand à la Villette deux gars en mobylette ont essayé de me voler mon sac à l'arrachée. Allez savoir pourquoi...

J'en vois partout !

Binic-Étables-sur-Mer - Bretagne Le tram, il est presque 18h, un jour de semaine. Au fur et à mesure des arrêts, il se remplit.  Une première poussette dans le passage, puis une deuxième à la station suivante. Puis une dame encombrante, grande, enrobée, essoufflée, pas très à l'aise ni debout ni dans son corps. J'avais deja laissé ma place assise à un monsieur visiblement souffrant, je n'avais plus rien à proposer si ce n'est un bout de barre pour s'accrocher.  Pour atteindre la barre, elle doit contourner les poussettes. Pas très agile, elle se prend les pieds dans la prière où une petite fille s'agite sous ses nattes africaines, entourée de ses deux parents qui parlent entre eux une langue que je connais pas. Dans la rencontre entre la poussette et l'encombrante dame, c'est la dame qui manque de tomber. La poussette reste calme avec la petite fille dedans. La dame me regarde  en venant vers moi, agacée et me dit " ah y a beaucoup de poussettes.......

Parenthèse

vue dans la rue - disponible sur  https://formesdesluttes.org/ J'ai vécu cette semaine comme une parenthèse. C'est quand elle se ferme que je m'en aperçois. J'avais peut-être besoin d'un espace dans lequel le RN n'existait pas, un monde qui n'était pas entre deux tours, une vie sans cette option. Je me suis octroyée une semaine d'histoires d'amour.  J'ai posé quelques jours les allers-retours de Camus et Casarès, qui sont toujours plus de la même chose. Un homme plus âgé en relation avec une jeune femme qui lui consacre toute sa vie ou presque, tandis que lui parcourt le monde, vit avec sa femme, élève ses enfants et a des maitresses plus jeunes.  Je lis mais ça m'agace un peu, plus que cela ne m'émerveille comme me disait quelque qui traverse aussi ces correspondances entre étonnement, agacement et émerveillement .  C'est un couple qui n'aurait pas survécu au quotidien, la magie de leur relation est en partie lié au secret, à l...