Voter c'est rester zen et concentré sur ses buts |
Deux week-ends de suite, je me suis mobilisée pour aller aux urnes. Départementales et régionales, sans bien comprendre exactement ce que ce patchwork de découpages apportait à l'administration de la France.
J'ai fini par comprendre que la dimension locale avaient des prérogatives sur la mobilité, l'éducation et la santé, pas sur la sécurité. Je suis peu sensible aux arguments sécuritaires de toute façon.
Néanmoins aller voter pour qui? Pour changer quoi?
J'ai fini par comprendre que la dimension locale avaient des prérogatives sur la mobilité, l'éducation et la santé, pas sur la sécurité. Je suis peu sensible aux arguments sécuritaires de toute façon.
Néanmoins aller voter pour qui? Pour changer quoi?
Pas facile, devant la pile de listes qui arrivaient dans ma boite aux lettres, lire pour se décider. Avec un choix qui serait au final éminemment subjectif. L'idée de ne pas aller voter ne m'a même pas effleuré, ni de voter blanc. De ma vie, je suis toujours allé voter, je n'ai jamais voté blanc, pas toujours utile, mais jamais blanc. J'ai du voter Chevenement une fois ce qui a mis le Front National au deuxième tour des Présidentielles, et a forcé mon choix sur Chirac ensuite. L'homme de la tête de veau!
Comme j'ai du voter Macron ensuite. Ce que je ne referai pas. Je vais y venir.
Et donc là difficile.
Et un matin, je me suis réveillée avec une méthode. Je l'ai passée en revue pendant mon trajet de scooter (c'est un moment où mon esprit vagabonde, "réflexion flottante" pourrait être la tournure issue de la psychanalyse si ce n'était pas une théorie aussi patriarcale - en vrai, qui rêve d'avoir un penis?).
Puis je l'ai testée auprès de mon iMari, qui a lui les pieds bien sur terre et un esprit très pragmatique. "ça se tient" fut sa réponse, "ça vaut tout autre choix et ça a le mérite d'être un choix raisonné".
Je l'ai testé un soir où on dinait chez des copains, et pareil je n'ai pas subi de hauts cris, ni de débats politiques sans fin. Et donc je suis arrivée à voter sans état d'âmes.
Voila comment je m'y suis prise :
- J'ai pris la pile de listes pour les régionales
- J'ai jeté toutes les listes de droite et d'extrême droite (adieu Pecresse)
- J'ai ensuite jeté toutes les listes avec un homme à la tête (j'ai même oublié leurs noms)
- Et croyez-le, il me restait 3 listes : Clémentine Autain, Audrey Pulvar et Lutte Ouvrière.
- J'ai enlevé Lutte ouvrière, ça jure avec mon côté bourgeois.
- Et voilà.
Au deuxième tour ce fut facile : les deux femmes se sont ralliées à l'Ecolo, j'ai donc voté pour un homme, qui ralliait mes deux choix féminins en ballotage le coup d'avant.
Cette méthode ne fonctionne pas pour les départementales puisque par construction c'est un binôme qui se présente, mais j'ai joué la prime au sortant. Classique.
En appliquant cette méthode aux Présidentielles, je n'arrive probablement pas à voter au second tour. Et pour la première fois de ma vie, je voterais blanc.
Je ne voterai pas pour ce Monsieur.
Je ne peux pas voter pour quelqu'un qui
- a nommé au Ministère de l'Intérieur, un homme accusé viol
- a nommé comme Garde des Sceaux l'avocat de Georges Tron - reconnu coupable des viols et agressions et toujours à la tête de sa mairie depuis sa prison. Un Garde des Sceaux qui plaide contre la destitution de G. Tron, parce qu'il mélange allègrement sa casquette de Garde des Sceaux avec celle d'avocat.
- a un Conseil des Ministres qui ne vote pas la destitution de Tron de son mandat de maire.
Et je m'arrêterai là. Pour aujourd'hui.
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