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Articles

Affichage des articles du août, 2021

Trois façons d'occuper sa place dans le monde - lectures d'août

Le hasard des lectures d’août, trois à la suite, se penchent sur d’autres relations pour faire « société », et encore, je ne suis pas certaine que « société » soit le mot juste. Trois façons d’appréhender le monde et d’y prendre sa place. De rentrer en relation avec les autres et avec ce qui fait société.   Joanna Pocock explore, plus que cherche, dans son livre Abandon en français (qui n’est ni un roman, ni un essai, mais cet entre-deux  non fiction  des anglo-saxons), les paradoxes de l’ouest américain, la façon de vivre,  à défaut de se réconcilier avec la nature, avec la Terre plus exactement. Elle y rencontre des «  rewilders  », à l’initiative d’un mouvement de ré-ensauvagement, certains très radicaux, d’autres plus à la charnière dans un rôle de passeur, de sensibilisation et d’éducation. Elle va dans des mouvements de chasseurs de loups et de l’autre côté ceux qui les observent et les protègent. Elle suit les communautés des Buf...

Je me sens moins seule - #où je suis de Jhumpa Lahiri

Depuis   L’interprète des maladies , je lis tout ce que Jhumpa Lahiri publie, ce n’est d’ailleurs pas très compliqué car elle est du même acabit que Jonathan Franzen, de la race de ceux qui publient peu. D’origine indienne, du Bengale, elle est née à Londres et a vécu aux US. Ca parle souvent de l’écartèlement entre deux cultures ou deux lieux, du choix dans la vie, de ce qui nous lie et de ce qui nous constitue.   The namesake   (Un nom pour un autre),   The Lowlands   (Longues distances) ou le recuil de nouvelles U naccustomed earth (en terre étrangère) peuvent être recommandés sans précaution. Je suis tombée sur sa dernière publication à la librairie Actes Sud à Arles.  Surprise : son livre est traduit de l’italien. Elle écrit dans cette langue et est publiée en Italie directement.  Étrangement je suis vexée.  C’est complètement idiot, j’en suis bien consciente, mais de savoir qu’elle n’écrit plus en anglais, qu’elle a peut-être choisi de vivr...