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Articles

Affichage des articles du décembre, 2020

Dernière minute pour mettre au pied du sapin

Tiens, la nuit où tu es née, ton père a compté toutes les étoiles dans le ciel. Ca lui a pris toute la nuit, mais il l’a fait. Tout comme il a compté les étoiles la nuit qui a suivi la naissance de tous tes frères et sœurs. Si tu lui demandes combien il y en  avait  dans le ciel la nuit où Leland est né, il te dira le nombre exact, en ajoutant  qu’il y en avait 5 de moins que la nuit de Fraya. La nuit de Trustin, c’est celle où il y avait le plus d’étoiles filantes, tandis que celle de Lint avait plus de lune qu’autre chose. Flossie qui rêve d’être une star est celle qui en avait le moins. Et tu sais  qui en avait le plus ? Betty  - Tiffany McDaniel Aux superbes Editions Gallmeister, dans la lignée des tous les romans publiés chez eux : My absolute Darling,  Sauvage, Dans la forêt...  C'est une histoire de naissance et de connaissance, de vie surtout. L'auteure est jeune, c'est l'histoire de la fam...

Compter#2 - ça a des conséquences

  Ce n’est pas de compter qui a des conséquences ; c’est de ne pas compter, de ne pas se rendre compte de nos biais, de leurs implications dans ce qu’on intègre et perpétue, dans ce qu'on pense être vraie et juste?   Lectrice assidue de Lire avant qu’il ne se marie avec Magazine Littéraire (que j’avais aussi essayé, comme Books et comme toute autre publication sur les livres !) et devienne Lire Magazine Littéraire je ne peux pas ne pas avoir été influencée par cette surreprésentation, par ce monde écrit et raconté par les hommes, qui ne nous offre que leur point de vue, qu'une partie de la réalité.   Ça a des conséquences. Directement dans ma bibliothèque, pour être anecdotique. Je rappelle : l’intime est politique. Ma bibliothèque est donc politique. Dans ma frénésie de comptage, j’ai recensé ma bibliothèque, ou du moins une partie. Dans la section livres de « poche », la plus ancienne, celle qui retrace de façon longitudinale ma vie littéraire (les livres achetés jeune ...

Compter#1 - Lettre à un magazine qui fut un jour mon préféré

  Je suis abonnée à Lire magazine littéraire depuis des années, j’apprécie avec des hauts et des bas ; de plus en plus de bas, tout en me disant que je dois soutenir ce type de presse, parce que j’aime la littérature, toute la littérature. Mais force est de constater que je ne pioche plus mes lectures dans cette revue (où je pioche mes lectures fera l’objet d’une prochaine analyse).   Le numéro de novembre m’a profondément agacée, en le feuilletant j’avais l’impression qu’il n’y avait que des auteurs masculins, cités, photographiés, dont on lisait les extraits qualifiés d’ŒUVRE. A tel point que je n’ai pas lu ce numéro. Arrive décembre, avec les 100 livres de l’année selon Lire magazine littéraire. Même sentiment d’agacement ; cependant j’ai décidé d’être plus objective, alors j’ai compté. Un simple comptage, rien de scientifique, pas de population placebo, pas d’échantillon test. Juste 1+1+… Je me suis contentée des pages 48 à 90 consacrées « 100 livres de l’année », celles q...

Vivre au féminin impose de ne pas (toujours) vouloir (sa)voir

Le duo de Deborah Levy   "Comme tout ce qui implique de l’amour, nos enfants nous rendaient heureuses au delà de toute mesure – et aussi malheureuses – mais ne nous mettaient jamais dans un état aussi deplorable que le faisait le neo-patriarcat du 21 ème  siècle. Ce dernier exigeait de nous  d’être passives mais ambitieuses, maternelles mais pleines d’une énergie érotique dans le sacrifice mais comblées – nous devions être des Femmes Modernes et  Fortes tout en étant soumise à toutes sortes d’humiliations, tant économiques que  domestiques. Si nous passions la plupart de notre temps à culpabiliser sur tout, nous n’étions pas certaines pour autant de savoir ce que nous avions fait de travers Ce que je ne veux pas savoir -  Deborah Levy   C'est l'autre livre (elle prix Femina étranger) de Déborah Levy sorti en même temps que  le coût de la vie . Je ne sais pourquoi dans nos librairies deux  livres en...

Mon iMari parle à son iPhone (reprise de 2012)

  Pourquoi un iMari? L'explication date de 2012 Pour Noël, mon Homme qui « a des goûts simples » selon ses dires, a eu un iPhone 4S. Pour les ignorants ou les allergiques Apple, c’est la dernière génération d’iPhones avec un super logiciel de reconnaissance vocale.  L’avancée technologique est là : désormais vous ne serez plus jamais seul, vous pourrez toujours parler à votre iPhone … et il vous répond ! Mon Homme a donc trouvé à qui parler, Et surtout des réponses politiquement correctes entre obéissance et soumission, rien qui ne le bouscule ou le dérange. Tout le contraire de moi, sa femme. Je pourrai positiver sur cette invention géniale, il y a mille avantages au quotidien. Le premier est que cet engin merveilleux fait plein de choses à ma place (et mieux que moi). Exemple : mon Homme lui dit la veille « rappelle-moi d’appeler ma mère demain à 9h ». Et la machine merveilleuse s’exécute.  Cela m’évite un SMS, qui ne serait pas aussi ...